Conseil extraordinaire: les élus de l'opposition ne se sont pas pointés

POLITIQUE. Un côté de la salle du conseil était entièrement vide alors que devait débuter ce matin à 9h la séance extraordinaire du conseil concernant le travail des commissions locales, ainsi que les motions de blâme et de non-confiance. Le quorum n'étant pas atteint, la séance n’a pu avoir lieu. Les élus d'Action Longueuil, tous présents, ainsi que la conseillère indépendante Nathalie Boisclair et le président du conseil Jonathan Tabarah, ont dû attendre 30 minutes avant de prendre une décision quant à la suite des choses. Nathalie Boisclair a suggéré que la séance soit remise demain, à 13h. Une proposition appuyée par le conseiller Éric Beaulieu. «Permettre à tous d’être présents» Hier à 16h, l'opposition a envoyé un courriel à la mairesse Sylvie Parent ainsi qu'à la greffière, demandant la tenue d’une séance entre le 26 et le 29 juin, afin de «permettre à tous les élus d'être présents à cette importante réunion du conseil». Par voie de communiqué, le chef de l’opposition Xavier Léger a ajouté que «certains élus ne pouvant être présents à la date et à l’heure choisie par la mairesse, les élus de l’opposition ont choisi d’être solidaires de leurs collègues qui ne pouvaient être présents aujourd’hui». C'est pourtant l'opposition officielle qui a demandé à Mme Parent de convoquer cette séance extraordinaire, afin de reprendre les travaux des commissions locales, suspendus par le comité exécutif. «L'urgence est dans le service que les citoyens sont en droit de s'attendre de leur élu», avait-elle à ce moment signifié. L'attaché politique du cabinet de l'opposition ne peut pour le moment confirmer si les élus de Longueuil Citoyen seront présents demain. «Manque flagrant de respect» Sylvie Parent a qualifié d’«irresponsable» l’attitude de l’opposition. «Quand on monopolise le greffe et la direction générale pour tenir une séance extraordinaire à leur demande, on est en droit de s’attendre qu’ils soient présents, qu’ils représentent, et qu’ils viennent dire ce qu’ils ont à dire.» «On a eu la possibilité de régler cette situation dans un tout autre contexte, ce qu’ils ont refusé, poursuit-elle. Là, ils nous demandent de siéger et là, ils ne sont pas là. C’est inadmissible pour les citoyens, pour l’administration et c’est un manque flagrant de respect envers les membres du conseil.» En suspendant le travail des commissions, Sylvie Parent souhaitait revoir le fonctionnement, le mandat et la composition de celles-ci, en espérant arriver à une entente commune avec l'ensemble des élus, à adopter le 3 juillet. Mme Parent rappelle que la convocation à cette séance extraordinaire a été envoyée aux élus vendredi dernier, mais que ce n’est qu’hier soir que l’opposition a avisé la mairesse et le greffe de l’impossibilité de certains conseillers d’y être. «La convocation légale était partie, elle était faite; le conseil devait siéger. Tout a été fait selon les règles de l’art, a affirmé Mme Parent. S’ils ne pouvaient pas être là, ils avaient depuis vendredi pour le signifier. Il faut prendre ses responsabilités.»