Conseiller le jour, animateur à la radio les soirs et fins de semaine

Patrick Langlois a fait de la sécurité des rues résidentielles son cheval de bataille. (Photo gracieuseté)
L’horaire de Patrick Langlois, conseiller municipal à Brossard et animateur radio à WKND, est bien chargé. Mais le tournis ne lui prend jamais lorsque se remplit son agenda, car ses deux emplois lui procurent la même chose : du «fun»!
Le soir et la fin de semaine, il anime dans le studio de WKND; le jour, ce sont ses dossiers d’élu municipal qui prennent le dessus.
«C’est super conciliable», estime Patrick Langlois.
À cela s’intègre la vie de famille, avec sa conjointe et leurs deux enfants de 6 et 11 ans.
«J’ai l’impression de travailler tout le temps et jamais, résume-t-il. S’il y a une tempête et que j’ai envie d’aller skier, je dois me permettre de prendre du temps pour moi. Parce que je travaille sept jours sur sept.»
Des horaires compatibles donc, mais néanmoins, deux «vies différentes, deux mondes distincts», précise le Brossardois.
Pas question pour lui de publier une image du conseiller municipal en action sur sa page Instagram – «il doit y avoir une infime partie de ceux qui me suivent qui sont des résidents des secteurs P et V!» dit-il de toute façon.
Si son rôle d’élu n’a pas vraiment changé l’animateur qu’il est, Patrick Langlois reconnaît que ses aptitudes de communicateur lui servent bien dans le rôle qu’il occupe depuis maintenant un peu plus d’un an.
«Quand je dois parler à des citoyens, c’est fort utile!» constate-t-il.
Mieux comprendre et faire comprendre
Depuis son arrivée à l’hôtel de ville de Brossard, Patrick Langlois a vécu «une belle courbe d’apprentissage», qui l'aide à mieux comprendre les décisions prises et actions posées par la Ville.
«Des fois comme citoyen, il y a des trucs qu’on trouve qui n’ont pas d’allure, ou alors qui seraint simples à changer, mais il y a une explication logique et valable derrière, a-t-il constaté. On pense parfois que pour ajouter une ligne sur l’asphalte, il suffit d’appeler les travaux publics qui arriveront avec une canne de peinture, mais ce n’est pas si simple.»
«Quand des citoyens m’appellent pour une plainte, même si ce n’est pas toujours l’fun, c’est un peu moins pire quand tu as une bonne raison», ajoute-t-il.
Cheval de bataille
Cela n’empêche pas de changer les choses et d’améliorer les façons de faire. «On a une super équipe, une super plateforme, on partage la même vision», s’enthousiasme le conseiller.
Comme président du comité de mobilité durable, M. Langlois travaille actuellement à l’élaboration du plan d’atténuation de vitesse. «C’est important de ne pas seulement apporter des mesures à la pièce, mais d’avoir un programme pour dire qu’on a fait une différence», avance-t-il.
À la séance du conseil de décembre 2021. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)
Depuis son élection, Patrick Langlois fait de la sécurité des rues son cheval de bataille.
Avant qu’il ne soit conseiller, sa fille a failli se faire frapper par une voiture. Il avait alors soumis des suggestions à la mairesse Doreen Assaad, qu’il avait rencontrée à quelques reprises lors d’événements-bénéfices qu’il animait.
«Elle m’a dit : si tu veux t’impliquer pour de vrai, tu devrais te présenter. Ma première réponse a été de dire non. Il y avait la pandémie, j’avais un nouvel horaire à la radio... Elle a insisté, relate-t-il. Les gens de notre génération, on dit que l’on devrait s’impliquer, mais on ne le fait pas toujours!»
M. Langlois voit d’ailleurs ce saut en politique davantage comme de l’implication municipale, pour «voir sa ville grandir dans la bonne direction». C’est d’ailleurs ce qu’il a répondu à son entourage qui s’étonnait de le voir songer au rôle d’élu.
Aucune chance toutefois de voir M. Langlois tenter le coup à un autre palier de pouvoir. «Mon implication commence et finit à cet échelon!» conclut-il.