Coupures en éducation : «c’est l’angoisse totale» chez les parents

Des coupures importantes ont été imposées aux différentes administrations scolaires en vue de la rentrée 2025-2026. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ archives)
Sans surprise, Nicola Grenon n’a pas été impressionné par le moment choisi par le gouvernement du Québec pour annoncer d’importantes coupures en éducation pour la prochaine année. Le président du comité de parents du Centre de services scolaire (CSS) Marie-Victorin se demande bien ce qu’il restera à couper.
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«Notre année finit et ça arrive après. Et malgré ça, au niveau de la fédération des comités de parents, entre les comités de parents, ça explose les communications. C’est l’angoisse totale», a-t-il expliqué, évoquant un sentiment de trahison.
Les adjectifs sont d’ailleurs nombreux pour décrire la réaction des parents face à cette situation : «tristes», «déçus», «choqués». Mais aussi, inquiets de ne pas connaître les impacts pour la prochaine rentrée scolaire, dans deux mois.
«On sait que, fort probablement, la plupart des contrats pour l’année prochaine sont signés. Alors qu’est-ce qu’il va rester à couper? Les parents, on n’a pas toute l’info. On a super confiance en la bonne volonté du CSS, c’est pas ça, c’est qu’on sait qu’un moment donné, on se rend au bout de la chose et ça ne se peut pas qu’il n’y ait pas d’impacts sur les élèves», a souligné M. Grenon.
Celui-ci indique que les comités de parents tentent de se parler pour se mobiliser, mais admet que le tout est un peu désorganisé. «Les parents sont bénévoles, ils font ce qu’ils peuvent», a-t-il décrit.
«Ce sont des chiffres importants»
Questionnée sur le sujet par Le Courrier du Sud, la directrice générale du CSS Marie-Victorin, Gaëlle Absolonne, a tenté de rester positive dans le contexte.
«On ne se le cachera pas, ce sont quand même des chiffres importants. On croit en notre monde et on va travailler avec eux pour y arriver. On va y aller en mode solution», a-t-elle résumé, à l’occasion d’une pelletée de terre pour l’agrandissement d’une école.
Celle-ci a chiffré à 25,4 M$ le montant à sabrer dans son organisation. Le CSS est en phase d’analyse à l’heure actuelle sur les endroits où les coupes se feront.
«Il faut rester solidaires», a ajouté Mme Absolonne.