Couvent de Sœurs SNJM : 50 M$ pour des rénovations à venir

L’ancien couvent des Sœurs SNJM accueillera des organismes communautaires et sociaux une fois que d’importants travaux de mise aux normes auront été effectués. (Photo: Le Courrier du Sud – archives)
La Ville de Longueuil a franchi une nouvelle étape dans un important projet d’acquisition patrimoniale en adoptant à la majorité, lors de sa séance du 10 juin, un règlement d’emprunt de 9,83 millions de dollars. Cette somme servira à financer l’achat de l'ancien couvent des Soeurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, rue Saint-Charles Est, dans le Vieux-Longueuil dont on sait déjà que des rénovations d'une valeur de 50 M$ seront nécessaires.
Interpellé par Le Courrier du Sud, la Ville de Longueuil confirme que le couvent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, qu’elle s’apprête à acquérir, est globalement en bon état. Les études de vétusté menées en amont de la transaction révèlent que l’immeuble a été «très bien entretenu» au fil des années par la communauté religieuse.
Rénovations importantes
Le bâtiment, situé au cœur du Vieux-Longueuil, qui a fait l’objet d’une rénovation majeure en 1984, aura besoin d’importants travaux pour adapter les lieux à de futurs usages communautaires, notamment en convertissant les anciennes chambres des religieuses. Une première estimation chiffre à 50 M$ le coût d’un scénario de transformation complète des espaces intérieurs et de modernisation des systèmes électromécaniques. Cette somme pourrait toutefois varier selon les choix budgétaires de la Ville.
Parmi les interventions envisagées, la mise aux normes du bâtiment figure en tête de liste. Les exigences actuelles en matière d’accessibilité universelle, d’issues de secours, de protection incendie et de résistance sismique n’étaient pas en vigueur lors des travaux réalisés dans les années 1980, explique la Ville.
«Plus l’usage communautaire s’éloigne de l’usage résidentiel ou de bureau, plus les mises aux normes seront complexes et coûteuses», précise-t-on.
Des analyses environnementales sont également en cours. Une faible présence d’amiante a été détectée dans certains bâtiments du site. Des vérifications supplémentaires permettront de confirmer l’ampleur du problème. Si les résultats sont jugés satisfaisants, la planification des travaux de décontamination sera enclenchée dès que la Ville deviendra officiellement propriétaire du site.
Prix des travaux «déraisonnable»
Lors de la séance du conseil, la mairesse Catherine Fournier a mentionné que la Régie du bâtiment du Québec montrait une certaine ouverture concernant certaines normes. «Le prix des travaux estimés est déraisonnable en raison des normes à respecter, a-t-elle convenu avant d’ajouter que Longueuil prenait le leadership en gestion des coûts en matière d’infrastructures. «La discussion a cours partout au Québec.»
Le projet se fera étape par étape et des demandes d’aide seront faites le temps venu auprès du gouvernement.
Craignant les dépenses à venir dans ce projet, le chef de l’opposition, Jacques Lemire, a demandé le vote. Seul lui et le conseiller indépendant Karl Ferraro se sont prononcés contre.
Ce vaste terrain de près de 13 900 mètres carrés comprend plusieurs bâtiments emblématiques, dont le couvent des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie, la Maison Marie-Rose Durocher/Labadie, la Maison Notre-Dame, ainsi qu’un garage détaché. L’ensemble sera acquis de gré à gré pour un montant de 9 M$.
Par cette acquisition, la Ville souhaite préserver le patrimoine bâti tout en le réinvestissant au service de la collectivité. Le couvent pourrait ainsi accueillir des organismes communautaires ou des entreprises d’économie sociale, selon les intentions exprimées par l’administration municipale.