Culture

Cozic vous invite à Un étonnant voyage

le mercredi 02 novembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 02 novembre 2016

ARTS VISUELS. Conçue par le duo d'artistes longueuillois Monic Brassard et Yvon Cozic, l'exposition Un étonnant voyage propose un parcours en trois volets. Retour sur le pliage de la cocotte en papier, de nouvelles œuvres de Cozic et des archives de trois performances antérieures seront donc à l'honneur à la Maison de la culture de Longueuil jusqu'au 22 décembre.

La première salle présente l’aventure que le duo a vécue en 1978 à la suite de la redécouverte du pliage de la cocotte en papier. Une exposition qui a eu beaucoup d'influence sur Monic Brassard et Yvon Cozic.

«Après avoir reçu le prix Paul-Émile-Borduas en 2015, nous avons fait un retour sur nos 50 ans de carrière et de vie commune. L'expression qui nous est venue en tête était ''c'est un étonnant voyage'', raconte Monic Brassard. Il s'agit donc d'une réflexion sur nos 50 ans de travail ensemble.»

Comme il était difficile de faire une rétrospective des 50 dernières années, le duo souhaitait donner la chance aux gens de redécouvrir un moment bien prreécis de leur carrière, celui où le pliage de cocottes de papier prenait toute la place dans leur univers.

«Dans la première salle, l'exposition se nomme Réflexion sur une obsession. On y présente de tous des petits objets qui gravitent autour de la redécouverte de la cocotte de papier, qui est un pliage traditionnel», explique Yvon Cozic.

Une grande partie de leur travail a été inspirée par cette exposition présentée en 1978.

«Cette exposition a été à l'origine de tout le travail qui a suivi dans les années 80, se rappelle Monic Brassard. En faisant cette cocotte, qui est un origami, et après avoir plié des cocottes pendant un an, nous les avons dépliées. Ensuite, nous avons travaillé avec les plis. Nous trouvions donc que l'exposition était un petit résumé de ce qui s'était fait avant et une présentation de ce qui allait suivre.»

Œuvre récentes

Alors que la première salle est très dense et fourni, la deuxième, qui présente cinq nouvelles œuvres de Cozic, est beaucoup plus épurée.

«Ce sont toutes des œuvres récentes, mais nous nous apercevons qu'il y a quand même une œuvre en papier plié, il y a encore des tissus. Les mêmes matériaux continuent et nous sentons bien la suite des choses. Nous pouvons facilement faire des parallèles entre les œuvres récentes et l'exposition de 1978», poursuit l'artiste.

Les plus récentes œuvres permettent de poser une réflexion sur le monde, notamment à travers la fragilité de l'être humain et plusieurs analogies de la condition humaine.

«Il y a une grande préoccupation qui se dégage de ces cinq œuvres. C'est un regard sur l'être humain et sa position  sur la terre. C'est un petit peu une prise de conscience d'où nous sommes après 50 ans de carrière, mais aussi sur la condition de l'être humain», ajoute le duo.

Performances

Lors des vernissages, les artistes présentent la plupart du temps des concerts-performance, comme ils l'ont fait lors des Journées de la culture, il y a quelques semaines. Trois courtes performances sont donc présentées dans la troisième salle de l'exposition.

«Les vidéos de ces performances sont projetés en continu. Dans la salle, les visiteurs pourront voir les artéfacts et les objets qui ont servi à ces performances», conclut Yvon Cozic.

Jusqu’en décembre, une panoplie d’activités se tiendra à la Maison de la culture. Des visites guidées seront offertes en semaine et des ateliers d’arts gratuits avec des animateurs spécialisés seront aussi proposés.