Culture

Dans la peau d'un enquêteur avec La Souricière d'Agatha Christie

le samedi 18 mars 2017
Modifié à 0 h 00 min le 18 mars 2017
Texte du Brossard Éclair

THÉATRE. Pièce incontournable de la grande romancière Agatha Christie, La Souricière transporte le spectateur dans un suspense à indices haletant où les pistes sont brouillées avec grande habileté.

Dans les années 1950, en banlieue de Londres, Mollie et Giles Ralston transforment le manoir Monkswell en auberge. Le jour de l’ouverture, ils sont immobilisés par une tempête de neige, en compagnie de leurs six pensionnaires. Soudainement, un des clients est assassiné. L’inspecteur Trotter mène l’enquête.

Huit personnages très colorés, dont la détestable Mme Boyle, l’hyperactif Christopher Wren, le mystérieux Major Metcalf, l’étrange Mlle Casewell et le fascinant M. Paravicini se confrontent dans un huis clos. Ils devront se soumettre à une enquête policière qui soulèvera de douloureux souvenirs et dévoilera le coupable. Doute, suspicion, tension, interrogatoire, comédie et mensonges sont quelques-uns des ingrédients qui font le succès de cette pièce.

Les ingrédients du succès

Mise en scène par Michèle Deslauriers et présentée par les productions La Comédie humaine, La Souricière est en tournée au Québec depuis le mois d'octobre. La pièce, qui est jouée à Londres sans interruption depuis 1952, a été travaillée au plus près de l'univers d'Agatha Christie. Ainsi, les personnages, les costumes et les décors transportent les spectateurs dans l'Angleterre des années 50. Le style d’écriture de la talentueuse romancière permet ensuite à chacun de se glisser dans la peau de l'enquêteur.

Grâce à tous ces ingrédients, que ce soit à Montréal ou en région, les représentations ont fait salle comble.

L'infâme Mme Boyle

Jouer Mme Boyle a été un défi étonnamment jouissif pour Louise Deschâtelets. Celle que l'on a l'habitude de voir à la télévision dans des rôles de femmes aimables et aimantes s'est laissé séduire par ce personnage «acariâtre, mystérieux et empêcheuse de tourner en rond».

«Plus on est détestée par le public et plus on sait qu'on a bien joué le rôle, s'amuse la comédienne. C'est aussi très excitant de trouver des motivations psychologiques à son personnage et de le travailler en profondeur. C'est la grande force du théâtre d'Agatha Christie», indique Louise Deschâtelets, qui redécouvre aussi les joies du théâtre et du contact avec le public.