De longues vis dangereuses installées sur une clôture privée

Un groupe de mères de l’arr. du Vieux-Longueuil s'inquiétait de la sécurité de ses enfants après qu'un voisin ait installé de longues vis sur le dessus de sa clôture. Ces vis ont été retirées après que les mères aient contacté la Ville, la police et les médias.
La clôture en question sépare deux édifices à logements de la rue Labonté. Les vis étaient exposées sur environ 5 cm, installées à intervalles réguliers d'environ 10 cm, sur quatre pans de clôture. Leur installation aussi précise élimine l’hypothèse qu’il puisse s’agir d'un accident ou d'un travail bâclé.
Une maman estomaquée
Mélina Tremblay n'en revenait pas il y a trois semaines, lorsqu'une de ses voisines lui a appris que la clôture avait été ainsi modifiée.
«C'est ici qu'ils mettent la neige l'hiver, alors les enfants viennent glisser, explique-t-elle. La neige monte jusqu'en haut de la clôture. Il se pourrait que les enfants ne voient même pas les vis!»
Selon Mme Tremblay, des dizaines d'enfants habitent dans son immeuble, qui est d'ailleurs réservé aux familles. Jusqu’à présent, personne n'a été blessé.
Le Courrier du Sud s'est rendu sur place le 17 novembre pour constater l'état de la clôture. Au moment de notre passage, un groupe de jeunes s'est mis à grimper sur la clôture, sur un pan qui n'était pas couvert de vis.
Retirées après de multiples plaintes
Selon la Ville de Longueuil, les policiers ont été mis au courant de la situation le 9 novembre. Un inspecteur municipal se serait rendu sur place le jour même.
«L'inspecteur a discuté avec le propriétaire et celui-ci s'est verbalement engagé à corriger la situation», affirme le porte-parole de la Ville, Louis-Pascal Cyr.
Le lendemain du passage du Courrier du Sud sur les lieux, le 18 novembre, les vis avaient bel et bien été retirées.
«Notre règlement de zonage stipule que la conception et la finition d'une clôture doivent être propres à éviter toute blessure. Nous invitons les citoyens à nous aviser s'ils constatent des clôtures dangereuses», poursuit M. Cyr.
Le journal a tenté de joindre le propriétaire de l'immeuble en question. Ce dernier n'était pas disponible au moment de mettre sous presse.