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De Yellowknife, un Longueuillois lance un appel à la mobilisation des écoanxieux

le jeudi 17 octobre 2019
Modifié à 15 h 23 min le 17 octobre 2019

Militant pour le Parti Vert, l’ingénieur en bâtiments écologiques (LEED) et le spécialiste en gestion durable du carbone Wiliam Gagnon témoigne de son expérience à Yellowknife, là où il a pu mesurer l’urgence d’agir pour contrer les changements climatiques. Il souhaite une victoire de Pierre Nantel dans Longueuil-Saint-Hubert. L’homme originaire de Longueuil témoigne de la façon concrète dont se traduisent les changements climatiques dans les Territoires du Nord-Ouest, «depuis les tranchées de la crise climatique», où il a déménagé. En février, «notre fameux château de glace a dû fermer plus tôt cette année à cause de la fonte. Un pêcheur me dit qu’il a vu l’épaisseur de la glace passer de 2 à 1 mètre en seulement 10 ans, rapporte-t-il. Des camions passent au travers des routes de glace. Construit sur du pergélisol, le village de Tuktoyaktuk sera englouti par la Mer Arctique. Caribous en déclin. La ligne des arbres ne cesse de reculer vers le nord.» À ses yeux, seul le Parti Vert propose des actions sérieuses en matière d’environnement. «Un caucus vert dans un gouvernement minoritaire libéral détiendra la balance du pouvoir et forcera un changement du mode de scrutin, en ne supportant aucune politique qui ne permette pas une réduction de 60% sous les niveaux de 2010, avant 2030», avance-t-il. Il rappelle l’engagement de la chef Elizabeth May de créer un cabinet de guerre non partisan à la lutte aux changements climatiques. William Gagnon reproche à Justin Trudeau de promettre d’une part de réduire de 30% les GES sous les niveaux de 2010 avant 2030; et d’autre part acheter achète un pipeline qui empêchera d’atteindre ces objectifs. Il rappelle que le chef du parti néodémocrate Jagmeet Singh propose une cible plus prometteuse, avec 38%, mais refuse de s’opposer à la fracturation hydraulique en Colombie-Britannique. Il décrie également la position du Bloc Québécois, alors que le chef Yves-François Blanchet attend la réponse du BAPE avant de divulguer sa position sur la fracturation hydraulique au Saguenay. (A.D.)