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Décès de Ronald Leduc: un entraîneur qui avait «les Sieurs tatoués sur le cœur»

le mercredi 06 novembre 2019
Modifié à 13 h 36 min le 06 novembre 2019
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

Rien ne laissait présager un drame comme celui qui s’est produit lorsque les joueurs junior B des Sieurs de Longueuil ont enfilé leurs patins et foulé la glace du colisée Jean-Béliveau le 3 novembre. En milieu de deuxième période, leur coach Ronald Leduc s’est effondré derrière le banc. Il est décédé à son arrivée à l’hôpital Pierre-Boucher. Son décès a créé une onde de choc dans la grande communauté du hockey mineur de la Rive-Sud. Des centaines de personnes ont livré des témoignages de sympathie sur la page Facebook des Sieurs. De nombreux jeunes qu’il a entraînés ont souligné son implication et sa bienveillance envers ses boys, comme il aimait bien les nommer. Toujours là pour ses boys Le directeur logistique du conseil d’administration des Sieurs Yves Lachance, qui s’est dit extrêmement touché par les témoignages, n’est pas surpris de voir à quel point coach Leduc était apprécié par ses joueurs et ses collègues. «C’était un gars proche de ses jeunes et toujours là pour eux, explique celui qui a connu Ronald Leduc dès les débuts de son implication avec les Sieurs. Ils les soutenaient et leur disait «On va aller ensemble dans l’aventure de la saison et travailler main dans la main». On disait chez nous, qu’il avait notre logo tatoué sur le cœur.» Ronald Leduc était un grand passionné de hockey et donnait de son temps année après année à l’Association de hockey mineur de Longueuil. Il était l’un des rares bénévoles qui s’implique même si aucun de ses enfants ne fait partie de l’association. Il souhaitait simplement partager sa passion pour ce sport avec les jeunes. «Des coachs qui restent 25 ans, nous n’en avons pas beaucoup. Il a toujours donner de son temps même s’il n’avait pas d’enfant dans le hockey, comme il était le papa extraordinaire de trois filles. Il n’a jamais eu de garçon, mais sa fille m’a dit que c’était ses boys et qu’il disait à chaque année «Il faut que je coach mes boys», raconte Yves Lachance. Il était tellement apprécié par les jeunes!» Un player coach apprécié de tous Ses collègues le décrivent comme un player coach, une expression utilisée dans le jargon du hockey pour décrire un entraîneur très près de ses joueurs. «C’était un monsieur qui avait une rigueur et une saine discipline, explique Yves Lachance. Souvent, on entend dire que les jeunes n’aiment pas la discipline, mais je peux te dire que ce n’est pas vrai, surtout quand c’est bien fait!» Ronald Leduc était à la barre des équipes juniors depuis les dix dernières années. Il dirigeait donc des jeunes de 18 à 21 ans, ce qui n’est pas toujours une tâche facile. «Il était capable de se faire respecter tout en étant un entraîneur extrêmement apprécié», ajoute M. Lachance. Cérémonie commémorative à son image Comme ce grand passionné de hockey l’a toujours souhaité, il sera conduit à son dernier repos lors d’une cérémonie commémorative qui se déroulera à l’aréna Cynthia-Coull, le 10 novembre à 13h. La famille accueillera tous ceux qui souhaitent rendre un dernier hommage à coach Leduc. Du soutien psychologique pour les jeunes Comme plusieurs joueurs ont assisté à ce tragique événement, l’Association de hockey mineur de Longueuil offre du soutien aux jeunes qui en ressentent le besoin. Quelques jours après le décès de Ronald Leduc, les joueurs ont participé à une rencontre avec un intervenant spécialiste dans les situations de stress post-traumatique. L’Association travaillera également en collaboration avec le CLSC si des jeunes ont besoin de plus de soutien. Ce qu’ils ont dit «Bien plus qu’un coach, un bon chum!» – Olivier Lelièvre   «Un vrai bon jack qui aimait avoir du fun avec ses boys!» – Yanis Nazef   «Repose en paix coach Ronny! Un plaisir d’avoir été coaché par l’un de ceux qui donnaient énormément de temps à l’organisation des Sieurs!» – Guillaume Viens   «Quel homme, quel dévouement au hockey junior qui n’est pas la catégorie la plus facile à coacher. L’organisation perd un entraîneur, mais surtout un homme incroyable et dévoué!» – Thieu Orbeil