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Décès d’un ancien pompier de Longueuil qui avait battu un record 

le jeudi 04 mai 2023
Modifié à 13 h 28 min le 03 mai 2023
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Jean-Pierre Lamoureux, lors de son record mondial. (Photo gracieuseté)

Pompier au Service de sécurité incendie de Longueuil pendant de nombreuses années, Jean-Pierre Lamoureux est décédé le 17 avril, à l’âge de 75 ans. En plus de son passage remarqué au sein de l’entreprise Aéro-Feu, il avait battu un record du monde le 5 juillet 1985, en demeurant assis pendant plus de 29 heures au dernier barreau d’une haute échelle, lors d’un «échelle-o-thon».

Il avait réalisé cet exploit afin d’amasser des fonds pour l’Association de dystrophie musculaire. Il avait récolté 6000$.

Marc Chatelle, qui a écrit deux ouvrages à propos de records réalisés par des Québécois, dont celui de M. Lamoureux, se souvient de cet exploit, durant lequel le lieutenant demeurait impassible, «en dépit des vents qui faisaient tanguer l’échelle comme le mât d’une embarcation par forte houle».

L’échelle était de la hauteur d’un immeuble de huit étages.

Au moment de sa retraite du Service de sécurité incendie de Longueuil au début de la cinquantaine, Jean-Pierre Lamoureux s’est joint à l’équipe d’Aéro-Feu, une entreprise spécialisée en équipements pour la protection incendie, située à Longueuil.

«Comme plusieurs personnes au cours des 60 dernières années d'existence d'Aéro-feu, il a grandement contribué à l'essor de la compagnie familial. Nous lui sommes éternellement reconnaissants pour son apport, son engagement et sa fierté à représenter Aéro-feu», a témoigné sur Facebook, Hélène Picard, la présidente de la compagnie. Toi Jean-Pierre qui aimait tellement voyager, bon et doux voyage mon cher Jean-Pierre, tu le mérites tellement.»

Au Courrier du Sud, elle vante le rôle qu’il a joué comme directeur général adjoint, à une période où, à la fin des années 1980, l’entreprise «subissait de fortes pressions».

«Deux employés avaient quitté pour lancer leur propre entreprise et devenir notre compétiteur. Ils contactaient nos fournisseurs. Jean-Pierre a joué un rôle important, en allant aux États-Unis pour parler à nos fournisseurs et rétablir le lien de confiance», relate-t-elle.

Le père de la présidente, Jean-Max Picard, se souvient bien aussi de cette époque, alors qu’il était à ce moment à la tête d’Aéro-feu. «Il a réussi à renouer nos relations d’affaires», dit-il.

«Je le connaissais déjà avant qu’il travaille à Aéro-feu, et il est devenu un ami ensuite. On a fait quelques voyages de motocyclette ensemble», relate-t-il.

M. Lamoureux a terminé sa carrière à Sainte-Agathe.

Selon sa volonté, il n’y a eu aucune cérémonie de funérailles.

Sur la page Facebook Longueuil en photos, la publication annonçant son décès a suscité plusieurs réactions.

«C’était mon pompier favori ! Quand j’allais à la caserne faire les commissions hebdomairement en pedal bike au début de 1965, c’était tout un numéro. Vraiment gentil !» raconte Johnny Ranger.

Des pompiers écrivent aussi avoir travaillé avec lui.

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