Actualités

Découvrez le visage des Enfants de la greffe

le lundi 18 avril 2016
Modifié à 0 h 00 min le 18 avril 2016
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

EXPOSITION. La greffe du rein, bien qu'elle soit principalement exécutée sur une clientèle d'âge avancé, peut être nécessaire à la survie de plus jeunes. Dans son exposition Les enfants de la greffe, le néphrologue et président de la section Rive-Sud de La Fondation canadienne du rein, Dr Olivier Diec, souhaite marquer les citoyens en présentant les visages d'enfants né d'un parent greffé.

Pour l’occasion, le hall d'entrée de l'Hôpital Charles-LeMoyne s’est transformé en salle d'exposition où sont présentés les six enfants de la greffe et leurs parents.

«L'objectif est de sensibiliser les gens à l'importance du don d'organe et aux possibilités offertes à ceux qui en bénéficient. Les jeunes greffés peuvent parfois fonder une famille et nous voulions en présenter quelques-uns. Les maladies rénales causent plusieurs complications et la chimiothérapie peut entrainer l'infertilité», explique Dr Diec.

Duo mère et fille et grand-père, fils et petit-fils se sont entre autre prêtés au jeu pour prouver que le don d'organe génère la vie. Les sujets de l'exposition sont d'anciens patients du Dr Diec ou des connaissances.

«Les scènes recréent des moments de tous les jours, parce que c'est principalement ce que les malades recherchent ultimement, retrouver une vie normale», soutient le néphrologue, qui rappelle que même après une greffe, les receveurs vivent avec la hantise de retomber malade.

Le néphrologue explique qu'environ deux greffes sur trois concernent le rein.

Une deuxième exposition du genre

Les enfants de la greffe n'est pas la première exposition de Dr Diec sur le même sujet. En août 2014, il présentait La chaîne de la vie, mettant en scène des donneurs et des greffés, dans le but de démontrer qu'il était possible de faire un don d'organe de son vivant.

«Bien que la grande majorité des organes soit prélevés sur des personnes décédées, il arrive qu'un membre de la famille d'un malade ou même un inconnu accepte de donner un organe. Si la personne est en bonne santé, c'est très faisable et la durée de fonctionnement de l'organe est de 20 ans en cas de donneur vivant, contrairement à 10 ans pour un donneur décédé.»

Après avoir été présenté à la bibliothèque Raymond-Lévesque de l'arr. de Saint-Hubert, le projet a été présenté dans certains cinémas avant de s'installer à l'Hôpital Pierre-Boucher, où il est à ce jour.

Donner pour sauver

L'infirmière de liaison de don d'organes et de tissus Danielle Grondines est témoin chaque jour des effets positifs que génère la signature de sa carte d'assurance maladie.

«Dans un cas optimal, on peut prélever huit organes et quinze tissus, mais c'est rare. Les personnes qui décèdent subitement et qui sont en état de mort cérébrale sont généralement les donneurs types, mais les morts subites sont souvent difficiles pour les familles qui doivent aussi donner leur consentement», rapporte Mme Grondines.

Le rôle de cette dernière est d'accompagner les familles dans leur décision après la mort de leur proche.

«Notre rôle n'est pas de les convaincre, mais pour leur présenter les options possibles. Ça demande de la stratégie afin de poser les bonnes questions au bon moment, tout en respectant la procédure, qui est la même dans 90 hôpitaux au Québec», explique l'infirmière.

Employée de Transplant Québec, Danielle Grondines est une ancienne collègue de Dr Diec et dessert maintenant les hôpitaux Charles-Lemoyne, Pierre-Boucher et du Haut-Richelieu.