Défibrillateurs dans les lieux publics: une pratique bien implantée à Longueuil

SANTÉ. Rapporté par La Presse en décembre, le cas de Jean-Philippe LaRose, cet homme qui a eu la vie sauve grâce à l’intervention d’un ami et la présence d’un défibrillateur externe automatisé (DEA) à l’école Gérard-Fillion, à la suite d’un arrêt cardiaque alors qu’il jouait au hockey, rappelle l’importance de l’installation de tels appareils dans les lieux publics. C’est à l’été 2017 que la Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) a doté de DEA tous ses établissements, soit les écoles primaires et secondaires, les centres de formation ainsi que son siège social. La mesure avait déjà fait l’objet de réflexions il y a quelques années, mais les normes en vigueur à l’époque avait coupé court au projet. «À la suite à l’assouplissement de la règlementation entourant l’utilisation des défibrillateurs, le projet d’implantation a été étudié de nouveau», indique la responsable des communications à la CSMV Catherine Giroux. Une part des membres du personnel de la Commission scolaire détiennent la formation de secouriste en milieu de travail, respectant la norme de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), selon le nombre d’élèves et d’employés de l’établissement. Étant donné l’usage relativement simple du DEA, aucune formation spécifique n’est prévue. Toutefois, «les membres de notre personnel ont visionné ou visionneront prochainement une vidéo de formation relativement à son utilisation», informe Mme Giroux. Deux cas recensés Le 10 décembre, Jean-Philippe LaRose a été victime d’un arrêt cardiaque lors d’un match de hockey cosom avec des amis, dans le gymnase de l’école Gérard-Fillion. Un ami lui a rapidement fait un massage cardiaque tandis qu’un autre joueur est allé chercher un défibrillateur. M. LaRose, qui a raconté son accident sur Facebook, est convaincu que l’intervention de son ami et la présence du défibrillateur sur les lieux lui ont sauvé la vie. «Si j'écris ce message, ce n'est pas pour faire pitié, mais simplement pour vous rappeler l'importance de suivre des cours de réanimation/premiers soins. Ça peut sauver des vies. Celle de votre conjoint, vos enfants, vos amis ou inconnus. C'est vraiment important!» a-t-il publié sur sa page le 11 décembre. Au début de l’année scolaire, l’utilisation d’un défibrillateur dans un établissement de la CSMV a aussi été nécessaire, lors d’une activité parascolaire tenue en soirée. Il s’agissait d’un DEA appartenant à la Ville de Longueuil. Ailleurs sur le territoire L’ensemble des arénas et centres sportifs du territoire de Longueuil, tels que le centre sportif Rosanne-Laflamme, le centre sportif Olympia, le colisée Jean-Béliveau, l’aréna Jacques-Cartier; l’aréna Cynthia-Coull et l’aréna Émile-Butch-Bouchard sont dotés de défibrillateurs externes automatiques. Les centres sportifs comptent un DEA du côté de l’aréna, puis un autre à proximité de la piscine intérieure. Les appareils ont été installés en 2009 et sont vérifiés deux fois l’an afin de s’assurer qu’ils soient pleinement opérationnels. Des membres du personnel ont reçu la formation de secouriste, qui comprend l’utilisation du défibrillateur. La grande majorité du personnel d’entretien des arénas et des centres sportifs sont formés pour utiliser ce type d’appareil. De plus, la procédure à suivre est aussi inscrite à l’emplacement même du défibrillateur. «Outre les arénas et les centres sportifs, une quinzaine de lieux publics sont équipés de défibrillateurs, ajoute le chef des affaires publiques à la Ville, Louis-Pascal Cyr. Ce sont des centres culturels et de service à la communauté répartis à travers le territoire longueuillois.» Rappelons aussi que 26 voitures de police sont dotées de ces appareils. Au cours des prochaines semaines, les 13 casernes du Service de sécurité incendie de l’Agglomération de Longueuil seront aussi équipées de DEA. Sur application Par ailleurs, Longueuil a transmis les informations concernant l’accessibilité et la localisation des défibrillateurs à la Fondation Jacques-de-Champlain. «À partir de ces données, ils sont en mesure d’alimenter une application pour téléphone intelligent, DEA-Québec, relève M. Cyr. Cette application permet d’identifier l’emplacement d’un défibrillateur le plus près de nous et sert aussi de registre provincial des défibrillateurs externes automatisés.» La Fondation Jacques-de-Champlain œuvre notamment à l’amélioration des soins de réanimation au Québec. Selon son site web, «seule une prise en charge immédiate avec réanimation cardiorespiratoire (RCR) et une défibrillation externe peut empêcher la mort par arrêt cardiorespiratoire. Après une mort subite, chaque minute sans traitement réduit les chances de survie de 7 à 10%». Comment utiliser un défibrillateur externe automatisé ? • Mettez le DEA en marche et suivez les instructions de l'appareil.
- Dénudez la poitrine de la victime et placez les électrodes selon les instructions figurant sur l'emballage ou sur les électrodes elles-mêmes.
- Assurez-vous que personne ne touche la victime lorsque le DAE analyse le rythme cardiaque de la victime.
- Si un choc électrique doit être administré, assurez-vous que personne ne touche la victime. Appuyez sur le bouton si cela vous est demandé; un défibrillateur entièrement automatique administrera le choc sans votre intervention.
- Si le DEA vous invite à entreprendre des compressions thoraciques, faites-les sans tarder.
- Continuez la réanimation cardio-pulmonaire jusqu'à ce que les secours d'urgence arrivent et poursuivent la réanimation, ou que la victime reprenne une respiration normale.
- N'éteignez pas le DEA et laissez les électrodes en place sur la poitrine de la victime. Si celle-ci reste inconsciente mais respire normalement, mettez-la sur le côté.
- Assurez-vous que la poitrine est sèche et exempte de pilosité excessive afin de permettre aux électrodes de bien adhérer.
- Si vous voyez une petite cicatrice ou bosse de la grosseur d’une boîte d’allumettes sur la poitrine de la personne, placez l’électrode 2,5 centimètres (1 pouce) plus loin.
- Si la personne est couchée dans une flaque d’eau, faites le «test d’éclaboussement»; si vous sautez dans l’eau et qu’elle éclabousse, vous devez déplacer la personne avant de vous servir du DEA.
- Si la poitrine de la personne est mouillée, essuyez-la avant d’utiliser le DEA.
- Assurez-vous qu’il n’y a aucune source d’oxygène près de la personne.