Justice
Faits divers

Délit de fuite mortel: le conducteur restera derrière les barreaux

le vendredi 11 septembre 2020
Modifié à 16 h 32 min le 11 septembre 2020
Le chauffard qui a tué une piétonne et blessé gravement un cycliste lundi soir à Brossard en fonçant sur eux avant de prendre la fuite demeurera détenu en attendant que la communication de la preuve soit complétée. Radoslav Guentchev, 30 ans, devait revenir en cour vendredi pour son enquête sur remise en liberté, mais son avocat, Me Rémi Quintal, a demandé de reporter la comparution au 8 octobre, ce qu'a accepté le juge Maurice Galarneau. Questionné après l'audience à savoir s'il envisage de demander à ce que son client subisse une évaluation psychiatrique lors du prochain passage devant le tribunal, Me Quintal a expliqué que «ça fait partie des réflexions principales». Radoslav Guentchev fait face à des accusations de meurtre au deuxième degré, voies de fait graves, délit de fuite causant la mort, délit de fuite mortel causant des lésions corporelles, conduite dangereuse ayant causé la mort et conduite dangereuse causant des lésions corporelles. Le cycliste, Gérard Chong Soon Yuen, un homme de 50 ans, était toujours dans un état critique vendredi, a indiqué le Service de police de l'agglomération de Longueuil. L'autre victime, Huiping Ding, une piétonne de 45 ans, a succombé à ses blessures mardi. Les deux victimes «semblent avoir été visées au hasard» par le conducteur, selon les policiers. Lors des événements, Guentchev était seul à bord du véhicule. Il «aurait pu être en état de crise», a indiqué l'agent Jean-Pierre Voutsinos. Guentchev traîne depuis une dizaine d'années un imposant dossier criminel. À quatre reprises, il a plaidé coupable pour avoir proféré des menaces, ce qui lui a valu quelques jours derrière les barreaux. Il a également écopé de peines de prison d'une journée pour des accusations de voies de fait et d'agression armée. À deux reprises, en 2013 et en 2017, il a été déclaré non criminellement responsable d'avoir proféré des menaces. La Commission d'examen des troubles mentaux lui a accordé une libération inconditionnelle en avril 2019, estimant qu'il «ne représente pas, en raison de son état mental, un risque important pour la sécurité du public», selon un procès-verbal obtenu du Tribunal administratif du Québec en vertu de la loi d'accès à l'information. Texte de Michel Saba, Initiative de journalisme local, La Presse Canadienne