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Denis Trudel, chef du Bloc Québécois ?

le mercredi 16 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 mars 2016

POLITIQUE. Cinq mois après les élections fédérales qui ont vu Justin Trudeau prendre les rênes du pays, la poussière retombe tranquillement. Du côté du Bloc Québécois (BQ), l'heure est à la rédemption, après de timides résultats qui ont mené au départ du chef Gilles Duceppe, dont le successeur se trouverait peut-être à Longueuil.

Ayant reçu plusieurs appuis, autant au sein du Bloc qu'en provenance des forces souverainistes provinciales, Denis Trudel songerait à se présenter à la tête du parti.

«Vais-je me présenter à la chefferie? Vais-je me présenter à nouveau aux élections dans quatre ans? Je ne sais pas encore, a confié le comédien au Courrier du Sud. Si j'y réfléchis, c'est parce qu'il y a des gens qui m'ont approché, des gens bien placés de presque tous les partis souverainistes.»

M. Trudel a mordu la poussière lors du scrutin du 19 octobre, terminant troisième dans la circonscription de Longueuil–Saint-Hubert avec 27,3% des voix, à peine 4% de moins que le vainqueur et candidat du Nouveau parti démocratique (NPD), Pierre Nantel.

«Ça prend un rassembleur. L'un des commentaires que je recevais souvent du public au cours de ma campagne, c'est qu'il y avait un contact facile entre le public et moi et que j'avais une approche humaine», révèle celui qui agit présentement à titre de président de l'exécutif du BQ dans la circonscription Longueuil–Saint-Hubert.

Le chef intérimaire, Mario Beaulieu, a quant à lui annoncé qu'il ne convoitait pas le poste de manière permanente. Les autres candidats qui considéreraient se porter candidat serait le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, et l'ex-candidate bloquiste Catherine Fournier.

Échéancier inconnu

Denis Trudel aura d'ailleurs le temps de faire mûrir sa réflexion puisqu'aucun échéancier n'a été fixé en ce qui a trait à la course à la chefferie du BQ. Toutefois, un processus rapide serait tout à l'avantage du parti, croit-il.

«La réorganisation d'un parti après une élection est toujours compliquée. Le Bloc doit être prêt pour les prochaines élections provinciales [en 2018]. L'idéal, ce serait qu'un chef soit élu au printemps ou à l'automne prochain», estime-t-il, ajoutant qu'un chef qui n'est actuellement pas élu à la Chambre des communes pourrait possiblement être avantageux dans le contexte actuel.

Denis Trudel pourra d'ailleurs participer de manière plus active à cette réorganisation, lui qui a été élu conseiller en tant que membre du parti lors du dernier Conseil général du Bloc, le 20 février.

Mot d'ordre: convergence

Malgré la défaite crève-cœur qu'il a subi le 19 octobre, le comédien est à pied d'œuvre alors qu'il entend entreprendre un travail de terrain colossal: faire converger les forces souverainistes.

«On poursuit tous le même but, mais on joue sur différentes patinoires, image-t-il. Je veux être proactif, aller sur le terrain. Québec solidaire, Option nationale, le Parti québécois et le Bloc se doivent de travailler en concertation.»

Le mouvement souverainiste a peut-être ralenti au cours des dernières années, mais il n'est pas essoufflé, selon Denis Trudel. Il ajoute même que celui-ci reprend de la vigueur.

«Il y a beaucoup, beaucoup de jeunes qui s'impliquent. Une bonne partie de notre équipe électorale est âgée de 30 ans ou moins, et le nombre de membres dans la circonscription a doublé lors des dernières élections, passant de 300 à 600», dénombre le possible successeur de Gilles Duceppe.

Dans la poursuite de son objectif de convergence, Denis Trudel souhaite organiser une action conjointe entre les partis souverainistes afin de créer un engouement, que ce soit par une marche ou un spectacle l'été prochain.

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