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Des femmes de coeur

le mardi 07 mars 2023
Modifié à 16 h 15 min le 02 mars 2023
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Noémie Groleau et Lise Auger, techniciennes en échographie cardiaque autonomes à l’hôpital Pierre-Boucher. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)

Noémie Groleau et Lise Auger sont toutes les deux technologues en échographie cardiaque autonomes à l’Hôpital Pierre-Boucher. Passionnées de leur métier, elles nous parlent de leur rôle auprès des patients et des cardiologues.   

L'échographie cardiaque permet d'explorer le système cardiovasculaire à l'aide d'ultrasons avec surveillance simultanée du rythme cardiaque. Il sert à évaluer les structures du cœur, notamment les hypertrophies cardiaques, la contractilité et l'épaisseur du muscle cardiaque, ou encore à déceler les fuites au niveau des valves du cœur.

L'analyse des échographies cardiaques et rapports est assurée par des cardiologues spécialisés. C’est en 2018 que les technologues sont devenus autonomes, c’est-à-dire qu’ils peuvent laisser partir le patient selon leur jugement sans que le cardiologue voie tout de suite les images. Le médecin peut ainsi faire son rapport plus tard dans la journée. Les diagnostics demeurent réservés aux cardiologues.

Technologue
D’emblée, Noémie Groleau insiste sur le protocole précis à respecter quand vient le temps de réaliser une échographie. «Il faut s’assurer de bien faire nos images afin que le cardiologue puisse bien analyser la condition du patient. Il faut aussi éviter de faire revenir le patient parce que les images ne sont pas claires.»

Les technologues en échographie cardiaque autonomes effectuent une quarantaine d’échographies par jour, soit une trentaine pour des patients de l’externe et entre 7 ou 8 pour les patients hospitalisés. L’examen dure entre 20 et 30 minutes.     

«Nos patients ont en moyenne au-dessus de 60 ans, mais il nous arrive parfois des jeunes de 14 ou 15 ans qui souffrent de souffrent de malformations génétiques par exemple», poursuit sa collègue Lise Auger.

Mme Auger ajoute qu’une échographie est parfois plus difficiles à faire sur les patients plus enrobés ou qui ont des pathologies des poumons. «Dans tous les cas, il s’agit d’une procédure très sécuritaire», précise-t-elle.

Pour les deux collègues, l’ergonomie, l’esprit d’analyse, un bon jugement et beaucoup de rigueur sont les qualités premières pour être un ou une bonne technologue. «Il faut comprendre ce que l’on voit et connaître la cardiologie à fond», explique Mme Auger.

Au Québec, la durée d’attente pour une échographie cardiaque est d’un an et demi.