Sports

Des gradins remplis pour la compétition régionale de plongeon du club Agami

le mercredi 26 avril 2017
Modifié à 0 h 00 min le 26 avril 2017
Texte du Brossard Éclair

En attendant l'arrivée d'un nouveau complexe aquatique à Brossard, les organisations de sport aquatique se débrouillent avec des installations vieillottes et des heures de piscine qui ne suffisent plus à la demande. Malgré tout, au club de plongeon Agami, le nombre de membres, d'exploits sportifs et d'événements à succès est en constante hausse.

La dernière réalisation du club, la 3e édition de la Compétition régionale Agami, tenue les samedis et dimanche de Pâques, est un bon exemple des succès que connaît le club. Malgré le surprenant choix de dates imposé par le manque d’heures en piscine, l'événement a réuni 125 athlètes de 10 clubs qui sont venus faire montre de leur savoir-faire dans l'enceinte de l'école Lucille-Teasdale.

«Tous les membres de l'organisation, incluant nos juges nationaux, ont revêtu des oreilles de lapin et enfilé des costumes pour être reconnaissables et accessibles, raconte la directrice du club, Nathalie Gauthier. Tous ont collaboré à une chasse aux œufs pour s'assurer que les jeunes repartent avec un souvenir de Pâques. De plus, un des parents du club, Denis Talbot [animateur et critique de jeux vidéo bien connu], dont le fils n'était pas en compétition, a animé bénévolement les deux jours de compétition.»

De 30 plongeurs à 110

Les succès d'Agami ne se limitent pas à la popularité de ses événements. De 30 plongeurs dont 3 compétitifs il y a 5 ans, le membership d'Agami est maintenant de 110 plongeurs, dont 24 compétitifs.

À la dernière Finale des Jeux du Québec à Alma, la Rive-Sud a obtenu 8 médailles, dont 3 d'or, ainsi que la 2e place au classement du plongeon avec 770 points. Agami a joué un rôle majeur dans ce résultat, 10 des 12 plongeurs de la Rive-Sud ayant fait partie du club à un moment ou un autre de leur parcours.

Des entraîneurs d'exception

La raison de ces succès, selon Nathalie Gauthier, est deux entraîneurs d'exception, Nicholas Lachance, un athlète évoluant dans l'ombre d'Alexandre Despatie et qui a raté les Jeux olympiques à cause de blessures, et Philippe Brassard.

«Ce sont des ambassadeurs avec nos jeunes athlètes, soutient la directrice. Ils sont capables de faire évoluer tous leurs plongeurs, peu importe leur caractère et leur niveau. Et Nicholas le fait en plus d'être ingénieur à temps plein. Nous faisons tout pour l'aider tellement nous voulons le garder avec nous.»

De meilleures installations réclamées

Tripler le nombre de plongeurs sans augmenter les heures de piscine est un autre exploit pour Agami.

«Nos athlètes compétitifs et élites, grâce à des activités de financement, ont la moitié de leur entraînement à la piscine du Stade olympique de Montréal, explique Nathalie Gauthier. Ils reçoivent une expertise dans un centre exceptionnel et les heures ainsi libérées dans les installations locales sont consacrées aux athlètes récréatifs. Pour maximiser nos heures, nous accueillons deux groupes à la fois, un occupant la piscine pendant que l'autre s'entraîne en salle.»

Mme Gauthier souhaite être encore en poste lorsque le nouveau complexe aquatique réclamé depuis longtemps à Brossard ouvrira ses portes.

«Nous voudrions offrir des programmes sport-études et pourquoi pas? Nos athlètes pourraient aller à des compétitions nationales ou internationales en représentant Agami, comme ça se fait dans d'autres clubs du Québec.»