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Des œuvres plus «vraies» créées dans les CHSLD

le lundi 22 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 juin 2015

Les masques tombent lorsqu'une œuvre est créée dans un dessein thérapeutique. C'est ce que croit Yolande Charest, qui présentera, le 25 juin, certaines des créations de ses élèves, des patients de quatre CHSLD de l'arr. du Vieux-Longueuil.

Les masques tombent lorsqu'une œuvre est créée dans un dessein thérapeutique. C'est ce que croit Yolande Charest, qui présentera, le 25 juin, certaines des créations de ses élèves, des patients de quatre CHSLD de l'arr. du Vieux-Longueuil.

«Un artiste qui vit de son art va s'adapter selon les besoins et les attentes pour pouvoir vendre son œuvre. Mes élèves n'ont pas ces considérations-là. Ce sont des œuvres plus vraies parce que ça montre exactement ce qu'ils veulent dire», explique Mme Charest en entrevue.

Plutôt que de parler des bienfaits de l'art-thérapie – et ils sont importants –, Mme Charest s'attarde sur les œuvres comme telles de ses élèves, des résidents de CHSLD qui présentent une variété de handicaps physiques et mentaux. Selon elle, ces peintures ont du mérite en soi et se doivent d'être exposées.

«Ces gens-là ne le font pas pour avoir de la reconnaissance, ils le font pour eux. Mais il y en a qui développent un talent extraordinaire et qui pourraient même vendre leurs œuvres s'ils le voulaient.»

Des artistes talentueux

Mme Charest souligne notamment le talent de Stéphane Provencher, un homme qui connaît de multiples problèmes de santé après avoir mené une vie assez difficile. M. Provencher n'était malheureusement pas disponible pour une entrevue, mais certaines de ses créations seront exposées, avec celles de ses collègues, à la bibliothèque Georges-Dor, le 25 juin.

Le célèbre animateur Boucar Diouf sera présent pour l'événement. Aucune peinture ne sera toutefois à vendre, selon Mme Charest.

«Ils sont vraiment très attachés à ce qu'ils ont produit, ça a une valeur sentimentale très forte. Parfois, ce sont les enfants des artistes qui tiennent absolument à garder les œuvres au sein de la famille.»

Les visiteurs de la bibliothèque seront invités à faire un don à la Fondation des centres d'hébergement – Vieux-Longueuil, qui finance les activités d'art-thérapie de Mme Charest, ainsi que d'autres activités comme la musicothérapie et la zoothérapie.

Réduire la détresse

Diverses études soulignent les bienfaits de l'art-thérapie sur les patients atteints de diverses maladies. Elle offre un moyen d'expression à ceux qui peinent à s'exprimer, comme les personnes autistes. Mais elle réduit aussi la détresse de personnes qui souffrent d'une panoplie de maladies et de handicaps.

Certaines études ont notamment montré une diminution de l'anxiété et des taux de dépression chez les personnes atteintes du cancer.