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Des patinoires extérieures de plus en plus difficiles à entretenir

le lundi 19 février 2024
Modifié à 16 h 39 min le 20 février 2024
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Les patinoires ont été ouvertes une vingtaine de journées cet hiver. (Photo : Le Courrier du Sud – Denis Germain)

Les villes de Longueuil, Brossard et Saint-Lambert sont unanimes : entretenir les patinoires extérieures est de plus en plus difficile en raison des périodes de redoux. Depuis le début de l’hiver, en date du 13 février, les patinoires n’ont été ouvertes aux citoyens que pour une vingtaine de jours.

Le 15 janvier, Brossard ouvrait ses patinoires pour la première fois de la saison. Elle constate que les journées où les citoyens peuvent patiner sont moins fréquentes qu’auparavant.

À Longueuil, on estime à une vingtaine de journées d’ouverture en moins comparativement à il y a cinq ans, «en raison des changements climatiques qui affectent nos hivers». Face à cette nouvelle réalité, onze sites ont été retirées cette année.

Saint-Lambert remarque pour sa part «une grande instabilité» entre les différentes saisons. Lors de l’hiver dernier, ses patinoires ont en moyenne été ouvertes durant 14 jours, tandis que l’hiver précédent, elles l’avaient été 53 jours. La Ville admet en outre qu’il y a «une réflexion à amorcer» sur l’offre de patinoires extérieures pour les prochaines années, «avec la plus grande inégalité des températures durant nos hivers».

Certaines villes indiquent réaliser une certaine économie sur le plan du personnel lorsque les patinoires sont plus souvent fermées. À Longueuil cependant, le montant prévu à l’entretien est déterminé à l’avance afin d’assurer une pérennité de main-d’œuvre, un enjeu qui devenait important, indique la Municipalité.

Plus d’hivers inégaux

Météorologue chez Environnement Canada, Simon Legault confirme la tendance de températures plus douces l’hiver. Selon lui, les hivers ne présenteront pas tous des défis comme celui-ci, mais les journées de redoux devraient être plus fréquentes à l’avenir.

«Avec une plus grande fréquence de saisons douces, peut-être que dans le futur, ce sera l’exception, les hivers où les patinoires seront plus faciles à entretenir», informe M. Legault.

Ce dernier estime que ce sont les gens qui aménagent des patinoires dans leur cour qui vivront plus de difficultés, les villes ayant la possibilité de mettre en place des patinoires réfrigérées.

Patinoires réfrigérées

On retrouve par ailleurs une patinoire réfrigérée dans l’agglomération. Inaugurée en 2015, elle se trouve au parc Lionel-Groulx de Longueuil.

La prochaine Ville à se doter d’une telle installation pourrait bien être Brossard. Celle-ci a inscrit à son Plan triennal d’immobilisations 2024-2025-2026 des sommes pour l’aménagement d’une patinoire réfrigérée au Grand parc urbain. La majorité des sommes est planifiée pour 2025 et 2026. Une patinoire réfrigérée au parc Sorbonne est également mentionnée, mais aucune somme n’est prévue d’ici 2026.

De son côté, Saint-Lambert a également inscrit un tel projet dans son PTI, mais dans la colonne dépenses ultérieures, «pour une amorce de réflexion», indique la Ville.

Quant à une deuxième patinoire de ce type à Longueuil, le processus d’analyse est en cours.

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Quelles conditions pour aménager une patinoire?

Pour que les villes puissent aménager une patinoire, il leur faut d’abord une couche de neige au sol. Ce fond est ensuite aplati afin de créer une base lorsque les conditions annoncent un temps froid (entre -5 et -15 degrés °C) durant trois jours consécutifs. S’en suivent des périodes d’arrosage.

Après des journées plus chaudes ou de pluie, il faut parfois plusieurs arrosages en minces couches d’eau pour rétablir un niveau de glace sécuritaire. Il est préférable d’arroser le soir, la nuit ou tôt le matin, car le soleil ralentit le processus en réchauffant la surface.

Il faut donc parfois prévoir quelques jours afin d’avoir les conditions nécessaires permettant de reconstruire un niveau de glace sécuritaire.