Des politiciens sur le terrain dans les CHSLD

Le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux Lionel Carmant est l’un des médecins spécialistes qui ont répondu à l’appel du gouvernement pour prêter main-forte dans les centres d’hébergement pour aînés. Depuis près de deux semaines, il travaille dans un CHSLD de Montréal.
De 5h30 à 14h30, M. Carmant porte son chapeau de ministre et député. Il devient ensuite infirmier auxiliaire et préposé aux bénéficiaires, jusqu’à 22h.
«Cela faisait plusieurs fois qu’il en discutait avec son équipe», mentionne son attachée de presse Camille Lambert-Chan.
Un reportage relatant qu’il n’y avait plus d’infirmières ni de préposés aux bénéficiaires dans certains CHSLD – doublé de l’appel du premier ministre aux médecins spécialistes à prêter main-forte – aura convaincu M. Carmant d’apporter sa contribution pour une durée pour deux semaines.
Il souhaitait d’abord aider dans un CHSLD de sa circonscription, mais il a finalement choisi d’apporter son soutien là où les «besoins étaient les plus criants»; la situation étant plus critique à Montréal.
Malgré ces tâches supplémentaires, «il demeure en contact constant avec son équipe et lorsqu’il termine son quart de travail, il a une conférence téléphonique avec certains membres de son cabinet pour planifier la journée suivante», explique son attaché de presse Camille Lambert-Chan.
Gaétan Barrette dans un CHSLD de Brossard
[caption id="attachment_82185" align="alignright" width="444"] Gaétan Barrette[/caption]
Deux jours après l’appel lancé par François Legault, le député de Lapinière Gaétan Barrette a levé la main. Il a travaillé pendant quelques jours au CHSLD Champlain, à Brossard, jusqu’à ce que du personnel supplémentaire soit déployé.
«L’appel du premier ministre était très solennel la situation était extrêmement critique, on parlait d’aide humanitaire», rappelle M. Barrette, qui s’est senti interpellé devant la gravité de la situation dans les CHSLD.
Il a constaté sur place que «le problème était réel», mais précise aussi que la situation varie beaucoup d’un établissement à l’autre.
«Les renforts sont là, ajoute-t-il. J’ai pu travailler avec des gens issus de plusieurs milieux: enseignants d’école primaire, des gens du privé, ou de centre jeunesse. Le CHSLD a eu l’aide de médecins aussi. Durant un quart de travail, on était cinq médecins sur place.»
De jour comme de soir, il a exécuté des tâches d’infirmier auxiliaire et de préposé aux bénéficiaires. Un emploi qu’il avait déjà occupé lorsqu’il était plus jeune.
Certains de ses collègues du Parti libéral, notamment le député Enrico Ciccone, ont fait état du choc vécu après leur premier quart de travail. M. Barrette ne l’a pas vécu exactement de la même façon.
«J’avais déjà fait le travail de préposé aux bénéficiaires dans ma jeunesse. Je n’ai pas eu cette même surprise. Le choc, je l’ai eu dans le passé. Je savais dans quoi je m’embarquais et ça me faisait plaisir d’aider.»
Il vante d’ailleurs le travail des infirmières et préposés aux bénéficiaires qui œuvrent sans relâche dans les centres d’hébergement pour aînés. «J’ai vu beaucoup de personnel attentionné, qui sont là les jours, les soirs , les nuits, les fins de semaine. Je salue leur travail.»