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Deux femmes de Saint-Hubert parmi le jury de l’International des Feux Loto-Québec

le jeudi 26 juillet 2018
Modifié à 14 h 14 min le 26 juillet 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

PYROTECHNIE. Deux résidentes de l’arr. de Saint-Hubert ont l’occasion de vivre l’International des Feux Loto-Québec de très près, alors qu’elles font partie du jury de l’événement qui se déroule jusqu’au 8 août. Casandra Poitras, 20 ans, et Carmen Poulin, 55 ans, ont été choisies parmi 300 candidats pour faire partie du jury de l’International des Feux Loto-Québec. Il s’agit d’un jury populaire qui compte 19 membres, chacun d’un groupe d’âge différent. Pour être sélectionnées, les deux femmes ont dû s’inscrire en ligne et passer une entrevue. Du plus loin qu’elles se souviennent, elles ont toujours été passionnées de feux d’artifice. «Lorsque j’étais jeune, au début des vacances d’été, c’était la tradition familiale d’aller voir les feux, mentionne Casandra Poitras, qui était candidate pour le Parti vert en 2015, alors qu’elle n’avait que 18 ans. J’ai toujours eu un cœur d’enfant, et je pense que c’est une des raisons pour lesquelles j’ai été sélectionnée comme jurée.» Pour sa part, Carmen Poulin avait vu sa fille vivre l’expérience il y a deux ans. «Lorsqu’on est juré, on peut inviter une personne chaque soir, et elle m’avait invitée. D’habitude, on suit les traces de nos parents, mais cette fois-ci, je suis les traces de ma fille.» Tous les membres du jury ont participé à une formation d’une journée avant le lancement de la 34e édition de l’événement. Ce sont les feux d’ouverture, sous le thème d’ABBA, qui ont servi d’unique pratique. Les deux femmes admettent avoir vécu un stress lors de la première performance, celle de l’Autriche. «J’étais nerveuse. Même à mon âge, moi qui ai relevé de nombreux défis dans ma vie et qui n’a jamais été nerveuse, c’était différent parce que je savais qu’une équipe comptait sur nous. Je crois que jusqu’à maintenant, j’ai bien attribué mes points», dit Carmen Poulin, qui a été bénévole pendant plusieurs années dans différents clubs sportifs et qui a servi pendant 19 ans à la Commission scolaire Marie-Victorin. [caption id="attachment_53700" align="alignright" width="450"] Casandra Poitras, 20 ans.[/caption] Une grande responsabilité À ce jour, l’International des Feux Loto-Québec est toujours l’une des plus grandes compétitions pyrotechniques au monde. Les membres du jury ont la responsabilité de décider quels pays remporteront les Jupiters or, argent et bronze. «On ne fait pas juste regarder les Feux pour le plaisir; on a vraiment un travail à faire. On juge le feu complet», lance la jeune femme de 20 ans. «Avant le quatrième feu, nous savions que nous allions éliminer un pays. Nous savons que les pays comptent sur nous. Chacun d’entre eux souhaite remporter l’une des trois premières places parce que ça leur permettra d’être sélectionnés pour un événement spécial dans leur pays», explique Carmen Poulin. Chaque juré reçoit une feuille de critères qu’il doit remplir à la fin de chaque prestation. Le thème, les couleurs, la bande sonore et la complexité sont tous des éléments qu’ils doivent évaluer. Et il est interdit aux jurés de discuter ensemble des performances. «On doit être neutre. Même si on est fiers d’être Canadiens, on ne peut pas faire gagner l’équipe du Canada. Et on ne peut pas se laisser influencer par les gens non plus», dit Casandra Poitras. Trois fois dans une vie Les deux femmes doivent profiter de leur expérience au maximum, puisqu’elles ne peuvent vivre l’expérience que trois fois au cours de leur vie. C’est le règlement. «J’en profite à 100%, affirme Mme Poulin. J’aime la musique, l’art, les couleurs et l’histoire. Un feu d’artifice, c’est une histoire. Je tape des pieds, je chante, j’y vais à fond. Mais je ne regarde pas autour, je suis focus parce que je ne peux pas me permettre de manquer un éclat qui va peut‑être compter pour l’équipe en performance.» Carmen Poulin et Casandra Poitras sont unanimes: elles souhaitent refaire partie du jury. «J’ai une collègue qui a jugé les Feux dans les années 1990, et elle le refait maintenant. Ce n’est plus les mêmes technologies. Ce n’est pas du tout la même chose! Je pense que je vais faire comme elle; attendre avant de le refaire pour voir l’avancée technologique», conclut Casandra Poitras.

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