Actualités
Sports

Deux Longueuillois au cœur de l’alignement du CF Montréal

le mardi 21 mars 2023
Modifié à 8 h 39 min le 20 mars 2023
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Nathan Saliba était de l'alignement partant lors de trois des quatre premiers matchs de l'équipe. (Photo : Gracieuseté)

Nathan Saliba et Jonathan Sirois, formés respectivement à Longueuil et à Saint-Hubert, sont au cœur de l’alignement du CF Montréal en Major League Soccer (MLS), dont la saison vient de commencer. Ravis de l’occasion qui s’offre à eux, les deux athlètes entendent bien saisir leur chance.

Le 25 février, le CF Montréal dispute son premier match à Miami. Nathan Saliba, 19 ans, est de l’alignement partant. Il foulera également le terrain lors des trois rencontres suivantes.

«Au camp d’entraînement, j’avais dit que j’étais très ambitieux, que j’avais les aptitudes pour commencer des matchs et jouer le plus de minutes possible. Alors, je n’étais pas très surpris, mais j’étais très content d’avoir toutes ces minutes», mentionne-t-il en entretien téléphonique quelques jours avant l’ouverture locale au Stade Olympique, le 18 mars.

Alors que le match à Miami tire à sa fin, le gardien de but partant James Pantemis se blesse. Jonathan Sirois, 21 ans, est appelé en renfort pour terminer la partie et disputer les trois suivantes.

«On ne veut jamais voir un coéquipier tomber, mais c’était à mon tour de jouer et je savoure chaque minute, chaque moment», souligne le gardien, qui avait d’abord comme objectif de solidifier son rôle de numéro 2 cette saison.

Cris de 20 000 spectateurs

Si deux les hommes, deux des plus jeunes joueurs de la ligue, ont visiblement confiance en leurs habiletés, ils révèlent qu’une certaine adaptation est nécessaire pour performer à ce niveau.

«Une des choses qui m’a surprise, c’est l’ambiance dans les stades. J’ai plus souvent joué dans des stades de 3000, 5000 personnes. Là, on parle de 20 000, 25 000 personnes. Donc la communication, d’envoyer des infos aux joueurs devant soi, c’est plus difficile avec tout le bruit, tous les partisans qui crient dans ton dos», révèle Jonathan Sirois, alors que la formation a joué ses trois premiers matchs à l’étranger.

Nathan Saliba évoque pour sa part la rapidité, mais aussi le côté physique : «il y a plus de contacts, plus de duels.»

 

Jonathan Sirois avait 17 ans lorsqu'il a réalisé que jouer professionnel était une réelle possibilité, à la suite de ce qu’il qualifie d’une saison historique avec l’académie montréalaise. Il avait d’ailleurs été invité au camp Génération Adidas, avec plusieurs autres jeunes talents d’autres académies. «Ce moment-là a vraiment été un déclic pour moi», dit-il. (Photo : Gracieuseté)

 

Des Timbits à l’académie

C’est dans la cour arrière de la maison familiale, près de l’aéroport de Saint-Hubert, que le petit Nathan Saliba a commencé à jouer au soccer vers l’âge de 5 ans. Plus tard, il a fait un essai pour les U-9 récréatif à Longueuil.

«On m’a dit que j’étais trop fort pour le récréatif. Alors ils m’ont monté de niveau et c’est là que ç’a commencé pour moi», soutient-il.

Entre 9 à 13 ans, il a joué à Longueuil, d’où il garde le souvenir d’une équipe en particulier. «J’avais l’âge pour le U-13 et je jouais avec le U-15 AAA. Cette équipe a gagné le championnat canadien. Je n’étais pas avec eux, mais ça m’a vraiment marqué parce que c’était une très bonne équipe!»

Jonathan Sirois, lui, a joué près de 10 ans avec Saint-Hubert.

«Vers 5 ou 6 ans, j’ai joué dans les Timbits, avec les noms d’équipes inventés. Je crois que mon équipe, c’était Éthiopie! Je jouais vraiment juste pour le plaisir sur les terrains de TechnoBase à Saint-Hubert. Puis, j’ai gravi les échelons avant d’intégrer l’académie de Montréal en 2016», se remémore-t-il.

Saint-Hubert ou Longueuil?

Au soccer, une rivalité naturelle a toujours existé entre Saint-Hubert et Longueuil. Évidemment, les deux athlètes ont leur opinion là-dessus.

«Dans mes souvenirs, on est sortis vainqueurs beaucoup plus souvent qu’on est sortis perdants de ces affrontements!» assure Jonathan Sirois.

Des propos qui ont fait réagir son coéquipier.

«Oh non, on était supérieurs!, de répliquer Nathan Saliba en riant. On appelait ça le classico! C’était toujours nous en finale des tournois.»

 

Secrets pour atteindre les pros?

Jonathan Sirois : «Ça prend un mélange de persévérance et d’ouverture d’esprit. Persévérance, parce qu’il y aura toujours des défis. Même avec une ou deux mauvaises expériences, il faut continuer. Ouvert d’esprit pour être coachable, dans le sens où il faut être prêt à excepter la critique pour s’améliorer.

Nathan Saliba : «Se concentrer chaque jour à s’amuser sur le terrain. Ne pas trop penser au futur, à prouver ce que l’on peut faire. Amusez-vous et vos qualités vont se montrer par elles-mêmes.»