Justice
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Devils Ghosts: Sébastien Comtois restera détenu

le vendredi 02 décembre 2016
Modifié à 0 h 00 min le 02 décembre 2016

Sébastien «Bro» Comtois, considéré comme le président du club de motards Devils Ghosts, doit rester derrière les barreaux en attendant son procès pour trafic de stupéfiants. Le juge Marc Bisson a tranché que le risque de récidive était trop important.

Comtois est détenu depuis son arrestation le 22 novembre, dans le cadre de l'opération Noria. Il est considéré comme la tête dirigeante d'un réseau qui était chapeauté par les Devils Ghosts, un club de supporters des Hells Angels.

La défense demandait la libération de Comtois en échange d'une importante caution et de certaines garanties, notamment qu'il soit embauché par l'entreprise de son frère. Or, cela était insuffisant pour le juge Bisson.

«Le trafic de stupéfiants est une entreprise extrêment lucrative, ce qui amène souvent les contrevenants à poursuivre leur commerce même après avoir été arrêtés et remis en liberté», a-t-il affirmé aujourd'hui, citant la jurisprudence.

Les preuves spécifiques au dossier de Comtois et de ses coaccusés sont frappées d'un interdit de publication.

Le juge Bisson a également refusé la remise en liberté de Stéphane «le Nain» Boger pour des motifs semblables.

D'autres coaccusés dans cette affaire ont déjà été remis en liberté moyennant des cautions de quelques milliers de dollars chacun.

Par ailleurs, la police recherchait toujours Christian Moore à la suite de la frappe du 22 novembre. Il a finalement été arrêté et doit également subir son enquête de remise en liberté cet après-midi.

Rappelons que, selon la police, le réseau opéré par Comtois avait de nombreux liens avec l'univers des Hells Angels.

«L’enquête tend à démontrer que cette organisation a des liens avec plusieurs groupes de motards, dont les Hells Angels, les Devils Ghosts, les Red Devils, les Beast Crew et les Dark Souls», lit-on dans un communiqué diffusé la semaine dernière par l'Escouade régionale mixte de la Montérégie (ERM), responsable du projet Noria.

Les suspects font face à un total de 20 chefs d'accusation liés à la production et au trafic de stupéfiants.

Selon le bilan diffusé par l'ERM, les policiers ont saisi environ 290 grammes de cocaïne et autant de grammes de crack lors de la frappe du 22 novembre. À cela s'ajoutent 2000 comprimés de méthamphétamine, 51 grammes de crystal meth et 650 grammes de cannabis.

L'ERM a aussi saisi trois véhicules, 14 cellulaires, du matériel servant à la production de stupéfiants et 23 400$ en espèces.