Sports

Dominique Perras intronisé au Temple de la renommée du cyclisme québécois

le jeudi 22 novembre 2018
Modifié à 7 h 45 min le 22 novembre 2018
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

HONNEUR. L’ancien cycliste professionnel Dominique Perras a été intronisé au Temple de la renommée du cyclisme québécoise le 11 novembre. Le Lambertois s’est confié au Courrier du Sud au sujet de cette distinction, qui survient dix ans après sa retraite. «C’est un super bel honneur et ça me fait d’autant plus plaisir de rejoindre des gens que j’ai admirés quand j’étais jeune, comme Pierre Harvey ou encore Louis Garneau et Gervais Rioux, qui sont passés avant moi. Ça me fait très plaisir», indique l’homme de 44 ans, ajoutant avoir été ému de la présence de ses enfants lors de son intronisation. Près de 400 personnes étaient réunies lors de cette soirée où a également eu lieu la remise des prix du Mérite cycliste québécois. «Ça m’a aussi permis de remercier des gens qui m’ont beaucoup aidé au fil des années, que ce soit des entraîneurs ou des bénévoles de différents clubs, révèle M. Perras. Dans la salle, il y avait beaucoup de gens que j’ai côtoyés au fil des ans.» De nombreux souvenirs Dominique Perras a été l’un des meilleurs coureurs cyclistes de sa génération. Il cumule une victoire d’étape au Tour d’Hokkaido en 2002, une victoire à la classique Louis-Garneau Montréal-Québec en 2004, une deuxième place au classement final du Herald Sun Tour en 2005, des troisièmes place au championnat du Canada sur route en 2005, 2006 et 2007, et plus encore. Il a pris sa retraite en 2008, à la suite d’une carrière remarquable. «Je pense que j’étais quelqu’un de très persévérant, qui a travaillé énormément. Un des meilleurs exemples est mon opération au genou, quand j’étais dans le début de la vingtaine, se souvient-il. Ça m’a pris presque deux ans revenir à la compétition. Je ne pensais vraiment pas être en mesure de le faire mais j’ai réussi. Quand j’ai recommencé, j’étais beaucoup moins bon qu’avant et ç’a été très difficile. C’est un des éléments dont je suis très fier; d’être revenu. Par la suite, je suis allé beaucoup plus loin dans ma carrière.» Reconnu pour ses habiletés de grimpeur, il est l’un des premiers cyclistes québécois à avoir couru pour des équipes professionnelles en Europe. En plus de son titre de champion canadien en 2003, il cumule de multiples victoires impressionnantes. «J’étais quelqu’un d’extrêmement passionné, croit le principal intéressé. J’avais un talent, il ne faut pas le nier, mais j’ai quand même été une preuve, année après année, de ce que le travail acharné peut donner.» Certains moments de sa carrière l’ont particulièrement marqué, comme ses participations aux Championnats du monde professionnels en 2000, 2003 et 2005. «Ce sont des moments spéciaux. Je représentais le Canada, c’était très particulier. C’était un privilège de porter le maillot de mon pays.» Il aime également se rappeler cette fois où il a porté le maillot de meilleur grimpeur lors du Tour de Romandie, en Suisse. «J’étais sur le podium avec l’un des meilleurs sprinteurs de l’époque, Mario Cipollini, se remémore-t-il. Ça m’a fait énormément plaisir d’être aux côtés de certains des meilleurs cyclistes au monde.» Une passion à jamais Dominique Perras agit aujourd’hui à titre de directeur Solutions de produits structurées pour la Banque Nationale. Il est toujours analyste du Tour de France au Réseau des sports (RDS), en plus d’être entraîneur de l’équipe de hockey de son fils, à Saint-Lambert. Et il se plait encore à faire du vélo, sans dossard sur son maillot. «Je roule environ trois à quatre fois par semaine. Je roule rarement longtemps, mais assez régulièrement. Je ne fais pas de compétition. Je suis assez actif, ne serait-ce que pour ma santé mentale.» Dix ans après sa retraite, il avoue que certains aspects du sport lui manquent par moments. «Il me prend quelquefois des spasmes où j’aimerais être au départ d’une course, mais en forme. J’aime vraiment le feeling de prendre le départ. Par contre, ça me prend trois secondes pour me rappeler des six heures d’entraînement sous la pluie que ça nécessite et tout à coup, ça ne me manque plus tant que ça», dit-il en riant. Chose certaine, le cyclisme occupera toujours une grande place dans son cœur. «Ça représente la passion de ma vie», affirme-t-il. «J’ai été choyé de trouver une passion qui m’a permis de profiter de la vie et de garder un certain focus, tant dans l’adolescence que dans ma vie adulte», conclut-il.

Dernières nouvelles