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Doreen Assaad estime que les médias locaux sont des «protecteurs de la démocratie»

le jeudi 24 octobre 2019
Modifié à 15 h 11 min le 12 novembre 2019
Par Vanessa Picotte

vpicotte@gravitemedia.com

L’industrie des médias écrits fait face à une crise depuis les dernières années. Le Courrier du Sud  s’est entretenu avec la mairesse de Brossard pour connaître son opinion sur l’importance des médias locaux, qu’elle qualifie de «protecteurs de la démocratie». Sans que la loi ne l'y oblige, la Ville de Brossard, tout comme Longueuil, continue de publier ses avis publics dans Le Courrier du Sud, une manière de «soutenir» les médias locaux. «La Loi 122 a enlevé cette obligation aux municipalités, alors c’est certain que nous nous prévalons de notre site Web et du bulletin Ma Ville pour pouvoir transmettre cette information aux citoyens, explique Doreen Assaad. Mais pour la Ville, c’est extrêmement important de continuer à publier des avis publics pour soutenir les journaux locaux et de démontrer aux citoyens que nous cherchons tous les moyens mis à notre disposition pour leur transmettre l’information.» De l’information «la plus transparente possible» Le budget de Brossard pour l’affichage de différents avis publics et publicités dans les médias locaux du territoire tourne entre 15 000$ et 20 000$ par année. La mairesse estime que la démarche de la Ville permet de «s’assurer que l’information soit la plus transparente possible» pour que les citoyens puissent se prévaloir de leurs droits. «C’est vraiment un outil objectif pour transmettre les enjeux, les nouvelles et la situation courante aux citoyens qui ne sont pas nécessairement à l’affût des dernières informations», précise Mme Assaad. Les réseaux sociaux: un outil complémentaire La Ville utilise les médias sociaux, notamment Facebook, Instagram et Twitter, pour informer les citoyens. Elle diffuse également les conseils municipaux en direct sur YouTube. La mairesse de Brossard a aussi ses propres comptes Facebook et Instagram, qu’elle alimente de différents événements de la Ville mais également de moments plus familiaux et personnels. Elle estime que ces outils lui permettent d’obtenir «le pouls» de la population très rapidement. https://www.dailymotion.com/video/x7n0l26 «Les médias sociaux me permettent d’aller chercher l’opinion des gens sur certains enjeux», explique-t-elle. Elle précise d’ailleurs que la plupart des gens qui communiquent avec elle par ces réseaux sociaux sont courtois et respectueux. Elle estime toutefois qu’il existe un danger d’embrouiller la population puisque les gens «peuvent dire et présumer ce qu’ils veulent». «Les réseaux sociaux ont leur poids et leur importance, mais c’est loin d’être le moyen principal pour diffuser les informations que les citoyens peuvent lire à l’intérieur des journaux locaux», conclut-elle. De l’aide de Québec Au moment de l’entrevue, le gouvernement provincial venait d’annoncer un plan d’aide aux médias écrits représentant une contribution de 50 M$ par année d’ici 2023-2024. «Une excellente nouvelle», selon la mairesse de Brossard. Le soutien prend entre autres la forme d’un nouveau crédit d’impôt remboursable de 35% du salaire des employés de la salle de rédaction et du personnel lié à l’exploitation des technologies de l’information, rétroactif au 1er janvier 2019. Ce, jusqu’à concurrence d’un salaire annuel maximal de 75 000$ par employé. Québec soustrait aussi les médias écrits de l’obligation de compenser les municipalités pour la collecte sélective. Le gouvernement ajustera son soutien à RecycleMédias en conséquence.