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D'une petite entreprise sur les réseaux sociaux à une boutique populaire

le mardi 29 novembre 2022
Modifié à 8 h 12 min le 30 novembre 2022
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Le trio d’entrepreneurs se réjouit de son succès et compte faire grandir Carole Thrift Shop rapidement. (Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)

Xavier Leduc, Vincent Legros et Zachary Reffo n’avaient aucune idée de l’ampleur que prendrait leur friperie Carole Thrift Shop d’abord lancée sur les réseaux sociaux. Les trois étudiants dans la vingtaine, de La Prairie et Candiac, opèrent depuis octobre une boutique au Mail Champlain à Brossard. 

L’entreprise a d’abord été mise sur pied en 2019 par M. Legros, qui en est le président.

«J’ai commencé ce projet à 17 ans en vendant mes vêtements sur la plateforme Instagram. J’ai tout de suite compris l’engouement autour du vintage. Seulement trois mois plus tard, j’avais su donner une seconde vie à plus de 2 000 vêtements», relate-t-il. 

Il ajoute qu’il a ensuite organisé des événements vintages à travers le Canada, ce qui a été un point marquant dans le projet.

L’instigateur a ensuite rencontré M. Leduc, avec qui il a entrepris de faire grandir la compagnie en créant un site Web, entre autres. Ce dernier explique que le duo travaillait de 40 à 80 heures par semaine alors qu'ils étudiaient afin de faire briller leur projet. Selon lui, Carole est alors devenue la plus grande friperie en ligne au Québec.

M. Reffo s’est quant à lui joint aux deux entrepreneurs récemment pour son expertise. 

«Nous avions besoin de quelqu’un pour s’occuper de notre marketing et c’est à ce moment que Zachary a intégré l’équipe», détaille M. Legros.

Son nouvel associé dit de son côté avoir rapidement vu le potentiel de l’entreprise.

En juin dernier, tout a été refait, du site Web à la page Instagram, jusqu’au logo. Le nom de la compagnie Carole est né d’une blague. Ce prénom évoque une génération plus âgée pour les jeunes entrepreneurs.

«On commence déjà à regarder pour un autre magasin. On rêve grand!»
-Zachary Reffo

Du Web au centre commercial 

Le trio n’avait pas nécessairement en tête d’ouvrir une boutique, confie M. Reffo. 

«Nous sommes devenus très présents sur la Rive-Sud et beaucoup de clients choisissaient de récupérer leur marchandise plutôt que de la faire livrer. Vincent avait installé un espace chez ses parents, mais ça devenait insuffisant», détaille son partenaire. 

Pas moins d’un mois plus tard, une opportunité s’est présentée au trio pour un local au Mail Champlain. 

«L’ouverture du magasin a été de la chance, j’étais au bon endroit au bon moment. J’ai par hasard rencontré le responsable immobilier de Cominar qui m’a expliqué qu’il cherchait à faire rentrer une boutique de vintage au Mail Champlain», se souvient M. Leduc.

Les trois hommes ont décidé de se lancer dans l’aventure. Avec l’aide de leur entourage, ils ont ouvert officiellement un magasin le 8 octobre.

Ainsi, l’inventaire qui devait durer trois ou quatre semaines s’est écoulé en quelques jours. Plus de 600 items ont été vendus. 

«Nous n’avons eu que de bons commentaires. Les gens sont heureux d’avoir une boutique comme la nôtre, une friperie avec des vêtements de seconde main, mais haut de gamme et à bon prix», se réjouit M. Reffo. 

(Photo: Le Courrier du Sud - Denis Germain)

Expertise 

La friperie Carole se procure les vêtements qu’elle vend dans des entrepôts exclusifs aux entreprises. L’équipe choisit soigneusement ses morceaux. En visitant son site Web, on remarque que les vêtements se vendant entre 25 et 100$ arborent des logos de groupes de musique ou d’équipes sportives, de personnages, de marques ou encore d’endroits emblématiques associés à d’autres époques. 

L’expertise pour la sélection de la marchandise est celle de M. Legros.

«Il a une connaissance phénoménale de ce marché et du style spécifique de notre marque, tout comme des prix pour les produits», souligne M. Reffo. 

De son côté, M. Leduc est vice-président et est responsable des tâches et du fonctionnement au quotidien comme le site Web, tandis que lui-même s’occupe du développement de la marque et du marketing. Le président s’occupe également de la mise en marché. 

Les trois entrepreneurs étudient à temps plein à l’université, respectivement en finance, développement entrepreneurial et marketing. 

«On a une belle complémentarité. On a vite réalisé que ça fonctionnerait grâce à notre expertise et à notre motivation. On développe tous plusieurs projets en parallèle», affirme M. Reffo. 

Idées de grandeur

Le trio derrière Carole Thrift Shop voit grand pour l’entreprise. 

«L’objectif dans les prochaines années est de vendre au Canada, aux États-Unis et même en Europe. On sait qu’il y a du potentiel en voyant que l’économie circulaire et le seconde main sont populaires, notamment parce que la population se rend compte que l’industrie du textile et de la mode rapide est un grand pollueur», partage M. Reffo.

M. Legros renchérit qu’il souhaite que Carole devienne une référence mondiale, notamment en devenant une application mobile et en ouvrant plusieurs autres boutiques.

Écoresponsable, l’entreprise tend à prendre une direction encore plus environnementale et en fait une mission dans les prochaines années, fait-il également savoir.