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Éric Barrak à l'attaque d'un premier titre en carrière

le mercredi 16 mars 2016
Modifié à 0 h 00 min le 16 mars 2016

BOXE. Le Longueuillois Éric Barrak (8-3-0, 7 K.O.) tentera de mettre la main sur un premier titre professionnel en carrière alors qu'il se frottera au géant ontarien Raymond Olubowale (10-7-1, 7 K.O.) pour le titre vacant du championnat canadien chez les poids lourds, le 17 mars, au Casino de Montréal.

«Pour moi, c'est gros! Il n'y pas énormément de boxeurs québécois qui ont la chance de faire un combat de cette ampleur, indique le boxeur originaire de l'arr. de Greenfield Park. Ça m'ouvrirait aussi des portes internationalement et me permettrait de représenter mon pays à travers le monde.»

À l'instar de la scène mondiale, la boxe canadienne compte plus d'un championnat. Barrak pourrait devenir l'un des deux champions au pays, alors que la ceinture du Canada Professional Boxing Council (CPBC) sera en jeu.

«Mon but ultime serait de faire un combat pour unifier les deux titres, pour montrer qu'il n'y a qu'un seul roi», entrevoit Barrak, advenant une victoire face à Olubowale.

Le Longueuillois devait initialement se battre pour l'autre ceinture de champion canadien en janvier dernier, celle de la National Championship Committee (NCC), mais le champion en titre Dylan Carman avait dû déclarer forfait en raison de vomissements.

Jeunot… à 38 ans

Barrak, 38 ans, fera de nouveau face à un adversaire plus âgé que lui, alors qu'Olubowale est de 7 ans son aîné. La dernière fois qu'il est monté sur le ring, le trentenaire s'était incliné par décision majoritaire contre le légendaire Donovan Ruddock, 51 ans, reconnu notamment pour ses deux combats contre le célèbre Mike Tyson.

«Je me suis déchiré un ligament de la jambe gauche au 2e round. J'ai dû boxer sur une jambe le reste du combat et je suis tout de même parvenu à aller chercher une décision, raconte-t-il. J'ai grandi en le regardant se battre, alors c'est sûr que c'était spécial de l'affronter.»

Maintenant rétabli de sa blessure, Barrak fera face à un défi colossal: Olubowale est peut-être plus âgé, mais il est aussi beaucoup plus gros et plus grand, lui qui fait osciller la balance à 280 lb et qui mesure 6'7'', lui valant le surnom de «mont Kilimandjaro».

«Je ne sais pas si c'est à mon désavantage [sa grandeur], se questionne le boxeur de 5'11'' qui a perdu une douzaine de livres depuis son dernier combat, pointant maintenant à 235 lb. J'ai toujours fait face à des boxeurs plus imposants que moi. À 6'7'', c'est un monstre, mais il a le style parfait pour moi: c'est un gros bonhomme un peu plus lent. Je suis plus à l'aise que devant un gars plus petit, mais plus rapide.»

Barrak devra notamment se méfier de la longue portée de l'ex-double champion canadien. Sa stratégie pour venir à bout du géant repose essentiellement sur cet aspect crucial.

«Je dois vraiment rentrer à l'intérieur et ne pas lui donner la chance d'étirer ses bras. Plus je suis proche de lui, moins il pourra bénéficier de sa portée. C'est aussi dans une telle situation que je suis à mon meilleur», analyse le cogneur.

Dans la mire d'Yvon Michel?

Évidemment, l'objectif premier d'Éric Barrak sera de soulever la ceinture de champion le 17 mars. Cependant, il voudra capter l'attention d'un spectateur en particulier, alors que le promoteur du Groupe GYM, Yvon Michel, assistera au gala.

«Yvon et moi avons une bonne relation. C'est lui qui m'a donné la chance de me battre pour le titre, même si je ne suis pas affilié au Groupe GYM, affirme le poids lourd. C'est sûr que j'aimerais ça signer une entente avec eux éventuellement. On est en bon terme.»