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Exposition à l’école Lucille-Teasdale : ce qui fait qu’il n’y a plus de paix…

le lundi 29 avril 2024
Modifié à 14 h 22 min le 30 avril 2024
Par Tristan Ouimet

touimet@gravitemedia.com

Les élèves Amina Badi, Meryem Anouar, Lina Chebbi, Lina Kemmache, David Quintana et leur enseignant Bastien Vaultier. (Photo : Le Courrier du Sud – Tristan Ouimet)

Près de 80 élèves de la quatrième secondaire ont réalisé une exposition portant sur la paix, à l’école Lucille-Teasdale, à Brossard. Afin d’alimenter leur réflexion, les jeunes se sont penchés sur le conflit entre Israël et le Hamas, pour trouver sa naissance et comprendre les éléments qui expliquent que la paix n’est toujours pas atteinte.

Intitulée «Vouloir la paix», cette exposition s’inscrit dans le cadre de leur cours de français où des équipes d’élèves devaient faire une présentation orale suivant leurs recherches sur différents aspects de ce conflit (nature du problème, propagande médiatique et autres). 

L’exposition est séparée en trois catégories, soit «contextualiser pour informer» (le contexte de la guerre), «écouter pour nuancer» (les éléments qui n’ont pas mené à la paix), ainsi que «raisonner pour respecter» (comment obtenir la paix). 

La partie «contextualiser pour informer» de l’exposition. (Photo : Le Courrier du Sud –  Tristan Ouimet)

Elle est présentée sur le mur d’une place communautaire pour les élèves, où on retrouve des affiches accompagnées de visuels et un code QR sur chacune d’elles qui mène au travail de recherche des jeunes de la quatrième secondaire.

Implication des élèves

David Quintana et son équipe ont parlé de l’Afrique du Sud, qui a accusé Israël «d’actes de génocide» devant la Cour internationale de justice (CIJ), en janvier. 

Pour lui, la paix est importante et il faut lutter pour l’avoir. Ce projet lui a également permis de mettre en avant les deux côtés de la médaille, pour mettre «une vraie image» et «montrer la réalité» de ce conflit. 

Pour sa part, Amina Badi s’est concentrée avec cinq coéquipiers sur la propagande, ainsi que sur le rôle de reporter dans les tensions entre Israël et le Hamas.

«On définit ces aspects pour savoir comment ça réagit dans le conflit entre la Palestine et Israël et savoir comment on peut améliorer ça, a-t-elle indiqué. Une amie dans mon équipe s’occupait du rôle de reporter et toutes les étapes qu’ils font pour donner l’information. Montrer aussi comment c’est difficile d’avoir la bonne information avec la censure.»

Avec ce projet, Amina a maintenant «une meilleure définition» de la paix. 

«La communication est nécessaire pour avoir la paix, a-t-elle mentionné. Je pense que c’est quelque chose de très gros, que les gens oublient. Ce n’est pas juste d’arrêter les conflits et il faut bien parler et savoir se comprendre.»

Dans le cas de Lina Kemmache, elle a abordé avec son équipe la propagande faite sur les réseaux sociaux à propos de ce conflit, qui peut générer de la mauvaise information. Son travail a mis en lumière l’importance d’aller vérifier ses sources.

«Avant ce projet, je m’informais beaucoup sur les réseaux sociaux, mais j’avais souvent des doutes pour certaines vidéos, même si parfois, c’était vrai», a-t-elle évoqué. 

Pour différencier le vrai du faux, Lina et son équipe ont présenté des vidéos en pair; l’une montrant des vraies images et l’autre, des fausses.

«On ne peut pas avoir la paix si tout le monde se tape dessus, s’il n’y a aucune communication et si on ne se respecte pas», a conclu Lina Kemmache. 

Les artistes de l'exposition

Yilei Ho, Sandra C. Kausch, Shi Ang Shao, Santiago Arenas Socorro, Olivia Bossé, Émilie Lampron, Diana Hu, Jessica Assoulian Tchime Tchamsi, Valeria Kan, Siriny Phommavong et Ghita Sahraoui.