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Faubourg Cousineau : des voisins du projet inquiets

le lundi 25 mars 2024
Modifié à 16 h 04 min le 22 mars 2024
Par Sylvain Daignault - Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Les résidents de la rue Rideau s’inquiètent des éventuels impacts négatifs sur leurs propriétés à la suite de la construction de la phase IV du Faubourg Cousineau et des maisons de ville. (Photo: Le Courrier du Sud – Sylvain Daignault)

Des résidents de la rue Rideau, voisins du projet Faubourg Cousineau dans l’arr. de Saint-Hubert, s’inquiètent des possibles effets néfastes de la densification urbaine dans leur secteur avec les 1300 portes supplémentaires prévues dans la phase IV à l’angle du boulevard Cousineau et de l’autoroute 30.

Christine Chatelle habite le quartier depuis plusieurs décennies. «C’est un beau quartier. Mais depuis que 90% des arbres ont été rasés, le niveau sonore et le niveau des vents a beaucoup augmenté. Il reste plus qu’une mince bande d’arbres. Est-ce que cette bande sera conservée», a-t-elle demandé aux élus lors de la séance du conseil du 29 mars.

Mme Patricia se demande de son côté quel impact auront les véhicules supplémentaires qu’entraîneront ses 1300 nouvelles portes. Quelles mesures seront prises afin d’assurer la fluidité de la circulation et la sécurité des résidents? 

Selon elle, l’ajout d’une nouvelle ligne de transport en commun sera insuffisant.

Stéphane Proulx, un autre résident de la rue Rideau, signale que l’ensemble des terrains de la phase IV est 4 pieds plus haut que les terrains de la rue Rideau, tout comme les terrains des nouvelles maisons de ville. 

«À huit pieds de la ligne de terrain, mon voisin a un terrain de quatre pieds plus haut que le mien. Le ruisseau de rétention qui était là depuis toujours a été bouché. Je suis donc inquiet quant à la gestion de l’écoulement des eaux d’autant plus qu’il y a eu des problèmes d’inondation et des recours légaux après la construction de la phase I du Faubourg Cousineau. Comment la Ville prévoit-elle nous protéger des inondations et est-ce que la Ville peut garantir qu’il n’y aura pas de débordements d’eaux et d’inondation?»

Photo à l’appui, M. Proulx fait valoir que son terrain est déjà en partie inondé malgré la faible quantité de neige reçue cet hiver.

Didier Dubois aura bientôt un immeuble de quatre étages derrière chez lui. «Un immeuble de quatre étages sur un plan, ça n’a l’air de rien. Mais ça représente un mur de 40 pieds de haut avec 50 fenêtres pointées directement sur mon terrain. Pourquoi n’a-t-il pas été prévu de construire quelque chose de progressif?

Émilie Pelletier, elle, se questionne sur l’impact négatif sur la valeur des résidences et sur les taxes.

En mode écoute
La conseillère Nathalie Delisle, du district des Maraîchers, a remercié les gens pour leurs interventions. «Le déboisement et la construction de bâtiments engendrent des problèmes. L’administration va se pencher sur votre dossier», a-t-elle indiqué.

La mairesse Catherine Fournier a avisé les intervenants qu’ils seraient rencontrés par la direction générale qui a été mise au fait de ces problématiques.  

Comme plusieurs villes au Québec, Longueuil a modifié son plan d’urbanisme pour accroître la densification.