Opinion

Favorable à une enquête TRÈS indépendante sur la première vague dans les CHSLD

le mercredi 01 décembre 2021
Modifié à 0 h 00 min le 02 décembre 2021
Par Claude Poirier

redactiongm@gravitemedia.com

(Photo : Gracieuseté)

La première vague de COVID-19 dans les CHSLD en 2020 est à l’origine du décès de 4 000 résidents. La protectrice du citoyen a déposé son rapport définitif à ce sujet la semaine dernière, alors que le Bureau du coroner poursuit son enquête.

Pendant ce temps, le gouvernement Legault répond qu’il a effectué son travail et qu’il est contre la tenue d’une nouvelle enquête, cette fois publique et indépendante, comme le réclament les trois partis de l’opposition. Je ne suis pas d’accord avec les propos du premier ministre. 

L’idée n’est pas de faire le procès de la CAQ concernant la COVID-19. N’importe qui au pouvoir à ce moment-là n’aurait pas pu régler la situation en claquant des doigts. Ce qui m’intéresse est de savoir ce qui a été tenté pour éviter qu’autant de personnes connaissent une fin aussi tragique. À mon avis, la question mérite d’être posée. A-t-on bien fait les choses pour faire face à cette situation sans précédent? 

Une enquête indépendante signifie que les membres qui y siègeraient ne seraient pas choisis uniquement par le gouvernement. Si on veut de la transparence et que la lumière soit réellement faite sur ce qui s’est passé, il faut que les deux tiers de l’Assemblée nationale votent en faveur des personnes choisies. 

Qu’on ne vienne pas nous dire qu’un ex-juge ou un ex-procureur a été choisi pour présider les assemblées publiques indépendantes. Pour aller au fond des choses, tous les élus doivent être consultés sur la nomination des personnes choisies.  

J’insiste également sur le fait que le mandat doit être clair. Ne commençons pas à faire l’autopsie du travail de la CAQ durant toute la pandémie, qui n’est pas encore terminée d’ailleurs. L’important est de s’arrêter sur les personnes qui ont laissé leur vie dans les CHSLD lors de la première vague. 

Il y en a qui ont vécu des situations épouvantables. Combien de messages ai-je reçus de gens qui décriaient les conditions dans lesquelles leurs proches se trouvaient à ce moment-là? Ils ont le droit d’obtenir des réponses. C’est la seule chose que nous pourrons leur donner. De savoir clairement dans quelles circonstances ils ont perdu un membre de leur famille. 

10-4!

(Propos recueillis par Gravité Média)