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Grand défi canadien en géographie: un premier francophone parmi les cinq finalistes

le vendredi 09 juin 2017
Modifié à 0 h 00 min le 09 juin 2017
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

CONCOURS. Élève de 4e secondaire au Collège Saint-Paul, le Longueuillois Thomas Emmanuel Coté s'est rendu à la finale du Défi canadien de géographie, à Ottawa, en compagnie de 19 autres élèves canadiens. Durant cette compétition qui s'est échelonnée du 3 au 5 juin, il s'est hissé dans le top 5 et a accédé à la grande finale; un exploit encore jamais réalisé par un francophone.

«Je peux dire que j'ai rempli ma mission! Je suis très fier», lance Thomas Emmanuel Côté, tout sourire.

Le concours organisé par Canadian Geographic Education comptait différentes épreuves pour tester les connaissances des finalistes. Une première les a amenés sur le terrain, dans une zone de conservation.

«Le but était de nous faire vivre la géographie. Il fallait tout observer autour de nous: les roches, les plantes, les animaux. On se retrouvait ensuite à l'Université d'Ottawa pour répondre à des questions sur ce qu'on avait vu», relate le jeune homme.

Un deuxième test écrit a été soumis aux participants, touchant divers aspects de la géographie.

Si Thomas Emmanuel a trouvé le premier test plus difficile, le plaisir était au rendez-vous pour les deux.

«Pour le deuxième test, c'était assez particulier. Il y avait des questions très difficiles, d'autres très faciles, relate-t-il. On a insisté pour nous dire que ce n'étaient pas des activités de bourrage de crâne, mais bien pour les curieux, qui s'intéressent à tout».

Thomas Emmanuel ne s'attendait pas du tout à se hisser parmi les cinq meilleurs à ces deux tests, accédant ainsi à la grande finale.

Cette dernière épreuve s'est tenue au Musée de la guerre. Les cinq finalistes étaient sur une scène et devaient répondre à des questions sur une tablette, devant public.

L'élève est ainsi d'autant plus fier que sa passion l'ait mené parmi les meilleurs d'un concours à l'échelle du pays.

«Au Québec, il n'y a pas une forte culture autour du concours de géo. Je crois qu'on est maximum 20 à avoir participé, alors que dans le reste du Canada, ils sont des milliers.»

Moments d'échanges

Ces moments d'intense compétition ont été entrecoupés de périodes de détente… et de tourisme. Les participants ont pu faire un tour de ville pour découvrir Ottawa.

«Ç'a été vraiment l'fun. Ils nous disaient aussi que c'était important de "déstresser", de mettre de côté la préparation aux examens.  Parce que de la veille jusqu'à la toute dernière minute, ce n'était que du stress et de l'étude!»

Tous les participants et organisateurs ont soupé ensemble, et Thomas Emmanuel a particulièrement aimé ces moments de partage.

Car si les épreuves lui étaient soumises en français, tout le reste se déroulait en anglais. «J'ai beaucoup aimé ce contact-là avec les autres et ça m'a permis de pratiquer l'anglais!»

Il relate également avec beaucoup d'enthousiasme la présentation de l'astronaute David Saint-Jacques, invité à la finale du concours. «Il était très intéressant. C'est quelqu'un d'exceptionnel. Il est juste époustouflant… et de Saint-Lambert en plus!»

Passionné de géo et de tout

À son avis, la curiosité est un ingrédient essentiel à la préparation pour un tel concours. Il a enfilé les quiz pour connaître ses points faibles et ainsi explorer des domaines qui lui étaient moins familiers.

Et cette curiosité et passion pour la géographie ne datent pas d'hier. «Depuis que j'ai 5 ans, ça m'intéresse, se remémore-t-il. Quand je n'avais rien à faire, j'allais prendre un dictionnaire et je mémorisais les drapeaux!»