Grand Prix du Canada : Airmedic : en mode alerte, prêt à décoller

Airmedic fait équipe avec le Grand Prix du Canada de Formule 1 depuis six ans. (Photo : gracieuseté Airmedic)
Quand la vie est en jeu, chaque seconde compte. Le Grand Prix du Canada disputé à Montréal en fin de semaine, comporte un risque élevé de blessures. Avec l’hôpital Sacré-Cœur situé à 45 minutes de voiture de la piste Gilles-Villeneuve, Airmedic devient un précieux atout pour évacuer les blessés par la voie des airs.
«Chaque année, entre 4 et 5 évacuations ont lieu par hélicoptère, a expliqué Louis-Philippe Loiselle Fortier, vice-président développement des affaires et initiatives stratégiques chez Airmedic. Ça se passe rapidement. Le médecin prend la décision, même si le blessé est stable si des examens plus poussés sont nécessaires à l’hôpital. Le tout est coordonné comme un ballet. Tout le monde est bien entraîné si bien qu’entre 5 et 8 minutes, le blessé est à l’hôpital.»
La fédération internationale de l’automobile (FIA) dispose de critères élevés pour son équipe médicale. Une couverture aérienne rapide et efficace fait partie des éléments obligatoires.
Airmedic, qui est basée à Saint-Hubert, a accepté le mandat il y a 6 ans.
«L’entreprise est la seule à opérer des hélicoptères bimoteurs qui remplissent les exigences, a-t-il ajouté. Nos appareils disposent de respirateur et moniteur cardiaque avec défibrillateur. On a investi dans les capacités de pouvoir répondre à cette demande. Il y avait un fit naturel et c’est le genre de chose qui nous passionne.»
Un milieu de soin volant
Au-delà de la logistique, de la sécurité et de l’encadrement fourni par Airmedic, une équipe prête à œuvrer dans un espace restreint et en mouvement est requise.
«À la base, ça prend des gens qui ont un bon sang-froid, fait savoir M. Loiselle Fortier. Les médecins, inhalothérapeutes ou infirmières ont l’expertise des soins critiques et les réflexes pour s’adapter au milieu aéromédical.»
Pour cette raison, de nombreuses simulations et des rencontres techniques sont mises en place avant les trois jours du Grand Prix du Canada.
Si bien qu’Airmedic sait que, si un accident de masse survenait, elle est en mesure d’évacuer 13 patients à l’heure à l’aide des deux appareils présents sur le site.
L’équipe est majoritairement stable, mais chaque année, de nouvelles personnes sont intégrées à cet univers de soins particuliers.
«Ça demeure une fierté de participer à un événement international, fait-il remarquer. On peut en profiter un peu, mais on est toujours en mode alerte. On ne sort pas trop du cadre. Mais l’hôpital de piste est proche de l’épingle; on est dans l’action.»
En croissance
Airmedic a été fondée en 2000. Douze ans plus tard, elle devenait une entreprise privée. Dessercom en a fait l’acquisition pour 54 M$ il y a deux ans.
L’entreprise avait été retenue pour la rencontre du G7 dans Charlevoix en 2018.
Ses contrats consistent aussi en du rapatriement de blessés, des transports médicaux, de la paramédecine communautaire ou des soins préhospitaliers d’urgence.
Un blessé peut être dirigé du circuit Gilles-Villeneuve à l'Hôpital Sacré-Coeur en un temps évalué entre 5 et 8 minutes par la voie des airs. (Photo : gracieuseté Airmedic)