Grève des enseignants: le Syndicat de Champlain se prononcera bientôt
Les membres du Syndicat de Champlain (CSQ) devront se prononcer sur la proposition de mandat de grève légale de six jours qui seront exercés en Front commun, et ce sur une base rotative régionale ou nationale. Réunis en Conseil fédératif de négociation (CFN) le 4 septembre 2015, les représentantes et représentants des 34 000 enseignantes et enseignants membres des syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ont décidé d’utiliser deux des trois journées de grève votées par les membres au printemps.
Le personnel de l’éducation pourra se prononcer démocratiquement lors de ses assemblées générales sur les moyens de pression qu’ils souhaitent exercer avec les professionnels de la santé et les fonctionnaires fédéraux. C’est donc 400 000 travailleuses et travailleurs du Québec qui s’exprimeront sur leur volonté de faire la grève.
Au cours de l’été, les pourparlers aux tables de négociation se sont intensifiés et nos représentants font état de ce qui semble être une volonté réelle de négocier de la part de la partie patronale.
«Ce changement d’attitude n’est pas étranger à l’ampleur de notre mobilisation du printemps dernier. Le personnel de l’éducation a exprimé haut et fort son indignation devant les propositions présentées sous le faux prétexte de l’austérité, de la «bonne gestion» et de l’équilibre budgétaire», de dire le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras.
Grâce à des actions de solidarité de parents et de citoyens et une couverture médiatique non négligeable, nous avons constaté que la mobilisation a permis de rallier l’opinion publique. Mais le plus rude reste à venir.
«C’est cet automne qu’aura lieu la véritable épreuve de force. Nous aurons à hausser le ton et augmenter la pression si nous voulons obtenir un contrat de travail satisfaisant», soutient Mr. Gingras.
Voici donc les dates d’assemblées générales de vote de grève pour les Commissions scolaires des Patriotes, de Vallée-des-Tisserands et de Marie-Victorin.
34 000 enseignants en grève
La FAE utilisera ce moyen pour assurer à ses membres de meilleures conditions de travail, protéger les conditions d’apprentissage des élèves et défendre l’école publique.
La première journée de grève se tiendra donc le mercredi 30 septembre prochain.
Il est prévu qu’une grande manifestation se tienne à Montréal. La deuxième journée de grève se tiendra de manière rotative sur trois jours, entre le 14 octobre et le 30 octobre.
En tenant compte de l’état de situation qui sera fait par l’équipe de négociation, le CFN déterminera les trois dates durant lesquel les s’exercera cette deuxième journée de grève rotative.
La troisième journée reste à fixer, en fonction de l’avancement des travaux aux tables de négociation.
Les syndicats affiliés à la FAE rappellent qu’ils déclenchent une grève légale et que, ce faisant, ils respectent donc les dispositions prévues au Code du travail.
«Il est hors de question d’accepter que nos conditions continuent de se détériorer! Le gouvernement Couillard n’est pas le seul responsable de cette grève. Les directions d’établissement ainsi que les gestionnaires des commissions scolaires et du ministère de l’Éducation, qui sont à l’origine du dépôt patronal le plus méprisant jamais présenté, portent une grande part de responsabilité dans la situation actuelle. En faisant la grève, nous démontrons au gouvernement notre détermination à obtenir un règlement qui améliorera notre quotidien, mais aussi celui des élèves qui nous sont confiés», déclare le président de la FAE, Sylvain Mallette.
Source: Fédération autonome de l'enseignement et
Syndicat de Champlain