Grève dans le métro : « peut-être pas la meilleure façon de faire pression »
En ce matin du 10 juin, les gens se pressent pour aller prendre le métro à Longueuil. Non pas parce qu’ils veulent arriver à l’heure au bureau, mais parce que le métro fermera à 9h15, résultat d’une grève des employés de l'entretien de la Société de transport de Montréal (STM). Certains passants se sont tout de même arrêtés pour témoigner au Courrier du Sud de comment cette grève les affecte.
Les avis sont partagés sur les moyens de pression entrepris par les employés de la STM. Les personnes rencontrées sont toutefois unanimes : la grève les touche tous à différents niveaux.
«D’habitude, je suis à vélo, mais ce matin j’ai eu besoin du métro, alors ç’a affecté mon horaire pour rentrer au travail», décrit Patrick.
Thierno évoque une réalité similaire : «je suis obligé de me réveiller plus tôt».
Pour sa part, Roger peut prendre son temps alors qu’il ne travaille pas aujourd’hui. Mais il souligne la situation de son épouse : «elle est affectée par ça, parce que ça limite les moments où elle peut se déplacer. On n’a pas de voiture, donc évidemment, on se base sur le transport en commun».
Sophie a quant à elle réussi à se rendre au travail sans accroc ce matin, mais redoute le retour vers Montréal en après-midi.
Pour et contre
Et que pensent-ils de ces moyens de pression? Les avis sont partagés.
«Honnêtement, je ne suis pas sûr que c’est la bonne façon de faire des moyens de pression», croit Sophie.
«Je pense que c’est justifié. Ils sont obligés de faire une grève pour se faire entendre par les autres, alors je les comprends tout à fait», estime de son côté Thierno.
Roger voit la situation comme «embêtante» et «troublante». «Je comprends le droit des travailleurs, mais ça affecte beaucoup de gens».
«Moi j’ai besoin de travailler. C’est ridicule dans le fond… mais c’est la vie, on n’a pas le choix», philosophe Patrick.
Encore une semaine
Les moyens de pression, amorcés le 9 juin, prévoient une interruption complète du métro hors des heures de pointe, les 9, 10 et 11 juin.
Les 12, 16 et 17 juin, le service sera réduit de 50% en dehors des heures de pointe – donc un passage de métro sur deux en moins.
Un service régulier est cependant prévu les 13, 14 et 15 juin, en vue du Grand Prix de Montréal.
