Hacksaw Ridge : Mel Gibson de retour comme réalisateur

Hacksaw Ridge, un film mettant en vedette Andrew Garfield, marque le retour de Mel Gibson à titre de réalisateur. La dernière production pour laquelle il s’était investi de la sorte était Apocalypto, il y a plus de dix ans.
Hacksaw Ridge, un film mettant en vedette Andrew Garfield, marque le retour de Mel Gibson à titre de réalisateur. La dernière production pour laquelle il s’était investi de la sorte était Apocalypto, il y a plus de dix ans.
@R:L’histoire derrière ce projet est très intéressante. La manière de la traiter est peut-être un peu intense et insiste vraiment beaucoup sur l’hémoglobine, mais on reconnaît bien les vieilles tendances du réalisateur de Braveheart.
Un jeune Américain s’engage dans l’armée parce que tout le monde de son âge s’y enrôle pour protéger le pays et les valeurs qu’il véhicule. Le problème avec ces valeurs c’est que, selon Desmond Doss (Andrew Garfield), la guerre va à l’encontre des Saintes Écritures et la mort qu’elle entraîne ne répond pas du tout aux dix commandements.
Comment concilier la guerre et les meurtres qu’elle entraîne? Doss s’engage comme médecin et se refusera à utiliser une arme ou à apprendre comment tuer. Les dirigeants de sa garnison auront beau vouloir lui faire changer d’idée, ses compagnons de peloton aussi, mais en vain.
Autant dans le camp d’entraînement que sur l’île d’Okinawa au Japon, jamais le garçon ne reniera son engagement à ne point tuer. La deuxième moitié du film se déroule sur le front, lors du siège d’Hacksaw Ridge, un plateau où les Japonais et les Américains s’affronteront dans des poussées sanglantes et violentes.
Gibson ne s’éloigne pas beaucoup de la religion, et le travail qu’il effectue avec Garfield dans le rôle principal se prémunit de l’idée que c’est là une histoire vraie. Vince Vaughn, Sam Worthington, Milo Gibson (son fils), Hugo Weaving, Rachel Griffiths et Teresa Palmer s’investissent dans ce drame de guerre très réussi.
Manchester by the Sea
Étoiles: *** et demie
La guerre dont fait état Manchester by the Sea est une guerre intérieure. Le résultat n’a rien à voir avec un film de guerre, mais tout à voir avec un film d’auteur. Le réalisateur Kenneth Lonergan n’en est qu’à son troisième long-métrage et sa vision de la vie ordinaire n’a rien de poétique.
Il faut voir la manière dont est amené le scénario qu’il a écrit. Dans une sorte de douleur en demi-teinte, le personnage principal, Lee Chandler, interprété par Casey Affleck, semble dans un éternel état second.
Raconté en pièces détachées, le film de Lonergan demande au spectateur de bien comprendre l’époque qui nous est racontée dans chacune des scènes qu’on nous présente dans le désordre. S’il peut devenir difficile de saisir rapidement à quelle époque de la vie de Lee on se retrouve, il n’en demeure pas moins que la manière de nous raconter tout ça est intéressante.
On découvre à petits pas pourquoi Lee est si désabusé par la vie. On apprend aussi pourquoi la relation qu’il entreprend avec son neveu est si douloureuse. Manchester au Massachusetts n’a rien d’intéressant comme décor, mais c’est là que Lee doit subir les affres de la vie avec sa famille avec une furieuse patience.
Film lent, drame plutôt pathétique, famille dysfonctionnelle parce que sans envergure, il est surprenant qu’on en ait dit autant de bien autant chez les critiques que les cinéphiles. Soyez avertis que Manchester by the Sea n’a ni scène rigolote ni scène d’action. C’est un drame pesant vécu dans un univers difficile, mais combien normal, ordinaire, fréquent.
Avec l’aide de Michelle Williams, avec le travail de Kyle Chandler, déjà le film souligne à grands traits le drame que vit Lee depuis trop longtemps. La révélation de ce film, c’est ce jeune acteur du nom de Lucas Hedges qui compose avec la tristesse et le désarroi de son personnage le neveu de Lee.
Casey Affleck a remporté l’Oscar du meilleur acteur pour son interprétation de Lee Chandler. S’il est vrai que le frère de Ben Affleck a réussi à nous proposer l’image d’un homme profondément éprouvé par la vie, il n’est pas clair que son travail a été si difficile.
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