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Hôpital Anna-Laberge : la plainte des parents endeuillés est à l’étude

le mardi 31 janvier 2023
Modifié à 16 h 00 min le 30 janvier 2023
Par Hélène Gingras

hgingras@gravitemedia.com

Les parents de Christine Caron ont fait une plainte sur la qualité des soins reçus par leur fille à l'hôpital. (Photo tirée de Facebook)

Un médecin travaillant pour le commissaire aux plaintes et à la qualité du service au sein du Centre de Santé et de services sociaux de la Montérégie-Ouest a contacté le 26 janvier les parents de Christine Caron, qui s’est suicidée après deux visites à l’urgence de l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, en décembre.  

Le docteur leur a confirmé enquêter sur leur plainte, a dit au Journal Christian Caron, le père de la Châteauguoise de 25 ans.

«Il va analyser ce qui est arrivé du côté médical entre le 10 décembre et le 18 décembre, à savoir si les médecins ont fait leur job», a-t-il raconté.

M. Caron dit que ce docteur a fait preuve d’écoute. Porteur de son message, il espère que sa fille ne sera pas morte en vain.

«Je veux savoir ce qui arrive quand quelqu’un avec des idées suicidaires arrive à l’hôpital? Quelle côte est-ce qu’on lui donne? Comment on juge le degré de dangerosité d’une personne dans cet état?» demande-t-il. 

Atteinte du trouble de la personnalité limite et en proie à des idées noires, Christine Caron s’est présentée à l’urgence le 10 décembre pour recevoir des soins. Après y avoir passé une nuit, elle a été retournée chez elle au matin. Toujours aussi mal en point le soir même, elle y était retournée et avait séjourné quatre jours aux urgences sans pouvoir être hospitalisée en psychiatrie. Elle a attenté à ses jours par la suite.

Plainte au Collège des médecins aussi

Au cours de son séjour, la jeune femme a écrit plusieurs lettres, dont une dans laquelle elle raconte à ses parents qu’une docteure n’a pas cru qu’elle avait des idées noires. À ce sujet, ces parents ont porté plainte à son endroit auprès du Collège des médecins dans les derniers jours.

«Probablement qu’elle va avoir une petite tape sur les doigts et une note à son dossier, mais qu’elle ne perdra pas son droit de pratique, entrevoit M. Caron. J’espère cependant que le fait d’être rencontrée va la faire réfléchir et qu’elle va remettre en cause sa pratique à l’avenir.»

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