Chroniques
Opinion

Il faut parler des drames survenus en marge de la COVID-19

le mardi 25 août 2020
Modifié à 17 h 09 min le 21 août 2020
Par Claude Poirier

redactiongm@gravitemedia.com

Nous allons nous souvenir longtemps de l’année 2020 au Québec. Évidemment, en raison de la pandémie qui a coûté la vie à un nombre considérable de personnes âgées vivant en résidences ou en CHSLD dans la province, mais également en constatant d’autres bilans extrêmement inquiétants. D’abord, les noyades. En date du 20 août, on en comptait 71 au Québec, selon la Société de sauvetage. C’est une vingtaine de plus qu’à pareille date l’année dernière. Avec ce qui se passe présentement, beaucoup de gens ont pris leurs vacances à la maison et se sont procuré des piscines. Les ventes ont explosé! Les noyades d’enfants sont des drames épouvantables pour les parents. Mais je me dois de demander: y a-t-il eu de la négligence? Je pense notamment à ceux qui faisaient du télétravail en laissant leurs enfants se baigner ou à ceux qui n’avaient pas l’habitude de surveiller, puisqu’ils n’avaient pas de piscine auparavant. Il ne faut que 10 à 15 secondes pour qu’un accident survienne, disent des experts. Est-ce que les piscines étaient sécuritaires? Est-ce que toutes les précautions étaient prises? Je crois malheureusement, sans généraliser, que certains ne sont pas encore assez prudents. Ensuite, les accidents mortels de la route, plus précisément ceux impliquant des motos, m’inquiètent énormément. La Sûreté du Québec en comptabilisait 31 en 2020, en date du 17 août, comparativement à 19 l’an dernier. J’ai toujours admiré les motocyclistes. Beaucoup de mes amis ont décidé de commencer à pratiquer cette activité cette année. Des gens de tous âges l’ont fait. Il ne faut pas tous les mettre dans le même panier, mais il y en a qui font les fous et qui roulent trop vite. On le sait. Ils jouent avec leur vie et celles des autres. Je suis d’avis qu’il y a de la négligence criminelle. Les routes endommagées du Québec sont également inadéquates pour les motocyclistes, qui ont très peu de protection si on les compare avec les automobilistes. Il faut redoubler de prudence. On a parlé en long et en large de la COVID-19 dans les médias et dans la population. On a oublié ces tragédies. On n’y a pas porté assez attention. Elles se sont produites malgré la prévention qui a été effectuée, comme chaque année. Il semblerait que pour certains, le message ne passe pas. 10-4! (Propos recueillis par Gravité Média)