Incendie de la rue Toulouse : la communauté en mode solution

Une majorité des familles qui se sont retrouvées sans domicile à la suite du violence incendie de la rue Toulouse ont assisté à une rencontre d’information organisée par la Ville de Longueuil, ce mardi après-midi. Des organismes d’aide au logement, d’aide à la personne, des membres de la Croix-Rouge ainsi que des spécialistes en aide psychosociale étaient réunis à l’hôtel où sont hébergés les sinistrés pour les aider dans leurs démarches. Le centre de crise l’Accès, le Carrefour Mousseau, l’Entraide chez nous, le Réseau Habitation chez soi, l’Office municipal d’habitation de Longueuil, Action Nouvelle vie étaient les organismes présents, en plus du Centre local d’emploi. L’attaché politique du député de Longueuil-Saint-Hubert Pierre Nantel offrait aussi une aide pour tout ce qui est en lien avec Services Canada. Le but de la rencontre était d’informer les citoyens et de faciliter et accélérer au maximum leur réhabilitation. Tous sont en mode solution et demeurent très actifs sur le territoire afin de trouver un logement pour toutes ces familles. Alors que la Ville reçoit les appels de citoyens voulant contribuer au moyen de dons matériels ou monétaires, certains ont même mentionné au 311 avoir des logements à louer disponibles. En fin de journée, Longueuil avait reçu plus de 500 appels de citoyens qui souhaitent faire leur part, en offrant des dons de toutes sortes (literie, vaisselle, meuble, mobilier de salon, vêtements, jouets). Une citoyenne a aussi remis des jouets adaptés pour enfants autistes. Hébergement La Croix-Rouge assurait l’hébergement aux sinistrés pour les premières 72 heures. La Ville prend donc le relais à partir d’aujourd’hui et assumera ces frais pour ceux qui en ont besoin. En tout, 13 familles (32 adultes et 14 enfants) ont reçu un soutien en hébergement et alimentation de la Croix-Rouge. Certaines familles ont d’abord été hébergées chez des proches, puis sont maintenant à l’hôtel. Alors que dans d’autres cas, des familles quittent l’hôtel. Il y a beaucoup de va-et-vient, dit-on à la Ville. Parmi les organismes présents figurait l’Office municipal d’habitation de Longueuil, qui gère les demandes de logements sociaux, donc subventionnés. Les candidats doivent répondre à certains critères d’admissibilité afin d’avoir droit à ces logements, dont le coût correspond à 25% de leurs revenus. «Les sinistrés sont en priorité sur notre liste d’attente», indique la directrice du service à la clientèle Debbie Savoie. Cette liste compte pas moins de 1800 demandes. L’Office a reçu neuf demandes de familles qui résidaient sur la rue Toulouse. De la documentation restera à compléter, afin d’évaluer notamment si ces demandes répondent à certains critères, par exemple en lien aux revenus, à la valeur totale des biens et au lieu de résidences des deux dernières années. Impossible pour Mme Savoie de prédire le temps qu’il faudra avant de trouver un logement à tous les sinistrés. «Nous allons chercher dans notre parc immobilier et auprès du réseau de propriétés privées. On y met toutes nos énergies. La priorité va à ceux qui, actuellement, n’ont pas d’endroit où se loger.» Ceux qui souhaitent faire des dons peuvent contacter le service ou, pour ceux résidant à l’extérieur de Longueuil, le 450 463-7311. Soutien des écoles La directrice générale de la Commission scolaire Marie‐Victorin Marie‐Dominique Taillon a salué l’élan de solidarité qui s’est rapidement fait sentir dans les écoles et leur communauté, alors que l’un des élèves a perdu trois membres de sa famille dans le terrible incendie. «C'est avec grande tristesse que nous avons appris le décès des parents d’un de nos élèves. Les membres du Conseil des commissaires et toute la grande famille de la CSMV souhaitent offrir leurs plus sincères condoléances à cet élève ainsi qu’aux membres de sa famille et saluer le courage des autres victimes de cet incendie, auxquelles nous offrons notre aide et notre soutien», a-t-elle signifié. «Les familles ont été contactées par leur direction d’école afin de leur apporter l’aide nécessaire que l’on peut fournir dans de telles circonstances, que ce soit en terme de besoins psychologiques ou matériels et d’organisation scolaire», a-t-elle poursuivi. Mme Taillon informe qu’un soutien psychologique a été mis en place dès l’entrée en classe lundi afin d’accompagner les élèves et les membres du personnel.