La direction de l’Hôpital Charles-LeMoyne croyait avoir réglé son problème d’infiltration d’insectes au bloc opératoire à la suite de travaux effectués en 2016. Les bestioles semblent toutefois avoir retrouvé leur chemin vers le bloc opératoire puisque le 20 février, le Journal de Montréal a publié une vidéo où l’on aperçoit une coccinelle à travers les bistouris pendant une intervention chirurgicale du 3 novembre.
Le Centre intégré de santé et de service sociaux (CISSS) Montérégie-Centre affirme que «la problématique des mouches s’explique par la vétusté du bâtiment».
Le porte-parole du CISSS Martine Lesage rappelle que c’est pour cette raison que
l’hôpital a investi 300 000$ en 2016. Il n’a toutefois pas été possible de connaître la nature des travaux effectués pour empêcher les insectes de survoler le bloc opératoire. Des investissements de 400 000$ sont prévus ce printemps pour «maintenir les fonctionnalités des différentes composantes du bloc opératoire».
«Nous avons fait des travaux l’automne dernier et avions la certitude d’avoir trouvé la source du problème d'infiltration de mouches. D’autres travaux sont cependant nécessaires et planifiés pour ce printemps», explique Martine Lesage.
L’hôpital, qui dit prendre la situation très au sérieux, assure qu’il s’agit «d’événements isolés». Selon un rapport interne dont le Journal de Montréal a obtenu copie, le personnel a aperçu deux coccinelles, trois fourmis, deux mouches et une mouche à fruits au bloc opératoire en novembre et en décembre derniers.
«Nous tenons à rassurer nos patients que le bloc opératoire est tout à fait salubre et sécuritaire, assure Martine Lesage. Les situations soulevées – présence de mouches ou de coccinelles – demeurent des événements isolés et nos équipes surveillent la situation de très près.»
Construction d’un nouveau bloc opératoire
La direction rappelle qu’elle a déposé au ministère de la Santé et des Services sociaux en décembre un plan clinique pour la construction d’un nouveau bloc opératoire.
«Il s’agit d’une étude de faisabilité. Nous sommes en discussion active avec le ministère et sommes persuadés que le dossier chemine bien», ajoute Martine Lesage.
Ce projet est dans les cartons depuis une quinzaine d’années. S’il est accepté, le nouveau bloc opératoire pourrait être construit au-dessus de la nouvelle urgence.
«En attendant que ce grand projet se réalise, un plan d'amélioration est incontournable, notamment au niveau de l'infrastructure», conclut la porte-parole du CISSS.