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Info-Excavation : la demande qui peut éviter un bris de conduite

Il y a 12 heures
Modifié à 16 h 20 min le 02 mai 2025
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

À Candiac, trois bris de conduites de gaz se sont produits en trois mois, en 2021. (Photo : Le Reflet – archives)

Ce ne sont pas que les grands chantiers d’excavation qui comportent un risque de bris d’infrastructures souterraines telles que des conduites de gaz ou des aqueducs. Pour des travaux aussi banaux que de planter un arbre, installer une clôture ou creuser les pieux d’un nouveau balcon, une demande de localisation auprès d’Info-Excavation s’impose.

«Chaque fois qu’on creuse, peu importe la profondeur, on doit faire une demande de localisation des infrastructures souterraines. Si on déplace du sol, on ne prend pas de chance», résume Jean-Guy Côté, président et chef de la direction chez Info-Excavation.

Si les conduites d’aqueduc sont assez profondes, d’autres, comme les fils de télécommunications, ne sont pas très loin de la surface. «Ça se peut que, dans les dernières années, un voisin s’est bâti, le sol a été déplacé, des conduites ont été installées sans que vous le sachiez. Il peut y avoir des surprises.»

«C’est une question de prévention. Il faut juste le prévoir quelques jours avant les travaux, et c’est tout», soutient-il. 

Dommages et risques variés

L’étendue des dommages et les risques liés à un bris d’infrastructures souterraines dépendent de chaque situation.

Le bris d’une conduite de gaz, en plus d’être très dangereux, implique la mobilisation des services de sécurité civile, l’interruption d’électricité et la fermeture de routes, entre autres.

Des conduites électriques, sous haute tension, peuvent aussi se trouver dans le sol, ce qui pose un danger évident pour la vie humaine en cas de contact.

Au-delà de ces impacts, des répercussions sur l’environnement sont aussi à considérer dans le cas du bris d’une conduite d’égout, qui entraîne inévitablement des rejets.

Le bris d’un fil de télécommunications, et l’interruption du service Internet qui en découle, peut aussi avoir de répercussions économiques.

D’ailleurs, le coût d’une intervention suivant un bris est très variable. «J’ai vu des factures de quelques centaines de dollars, mais aussi de plusieurs milliers de dollars», avance Jean-Guy Côté.

Une facture transmise au contracteur impliqué et d’autres démarches peuvent être entreprises s’il y a une faute commise.

Des bris en nombre élevé

En 2024, 97 incidents impliquant un bris d’installations souterraines causé par des travaux de construction, d’aménagement ou de réparation d’égouts et de routes se sont produits en Montérégie. C’est la région où on recense le deuxième plus grand nombre de bris au Québec.  

Sur ces 97 événements, le tiers sont dus à des pratiques d’excavation déficientes, et plus de la moitié (56%) ont eu lieu lors de travaux d’égout, d’aqueduc et de route.

Près de 24% de ces bris auraient pu être évités grâce à une demande de localisation auprès d’Info-Excavation. 
Il existe aussi plusieurs autres causes à un bris d’infrastructures. «Un contacteur peut recourir à la mauvaise technique, par exemple s’il lui a été recommandé d’employer la méthode douce, avec une pelle ou à la main, et qu’il décide d’utiliser une pelle mécanique…» illustre M. Côté. 

Au cours des dernières années, Le Reflet a rapporté de nombreux bris de conduites de gaz à Candiac. Trois sont survenus en trois mois, en 2021.

«Quand on perçoit un pattern, des préventionnistes font de la sensibilisation sur le terrain», avance M. Côté, sans se prononcer sur ce cas précis.

Les demandes de localisation auprès d’Info-Excavation sont gratuites.