Intelligence artificielle : une académie à Brossard

L’équipe de l’académie souhaite que la prochaine génération soit capable de comprendre un phénomène qui sera omniprésent dans leur vie : l’intelligence artificielle. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Denis Germain)
À l’intérieur de l’académie Vendogram, Hakim Ghlissi montre à un enfant d’âge primaire comment faire bouger un petit robot à partir d’un ordinateur. Sans le savoir, le jeune apprend les bases du codage. C’est à travers ce genre d’expérience que l’équipe de Vendogram souhaite introduire à une génération l’intelligence artificielle et la robotique.
Ouverte depuis mai, l’académie offre une série de formations à des jeunes de 7 à 17 ans.
«C’est un âge où les élèves sont très curieux, mais ils ne trouvent pas nécessairement le bon endroit pour forger cette curiosité. Et c’est un peu ça l’objectif ici. Quand les élèves viennent ici, ils sont très intéressés, ils veulent jouer avec les robots, les manipuler. S’ils voient le robot faire un petit pas, tu peux voir leur grand sourire», explique Hakim Ghlissi, enseignant en intelligence artificielle.
Un phénomène à apprivoiser
D’ailleurs, tous les intervenants ici partagent un enthousiasme évident face à l’intelligence artificielle, un phénomène en fulgurante ascension. Et tous évoquent aussi l’importance d’une utilisation éthique.
Ainsi, enseigner aux jeunes comment bien l’utiliser est d’autant plus important, croit l’équipe de Vendogram.
«C’est là, ça va être là et ça va juste grandir. Alors je pense que c’est vraiment important qu’on sache c’est quoi et comment l’utiliser», explique Karine Hankel, responsable des relations avec la communauté de l’académie.
«Essentiellement, l’intelligence artificielle, c’est bon, il faut juste apprendre à l’utiliser, parce que ça n’opère pas par soi-même, ça prend quelqu’un pour lui dire quoi faire. […] Dans cinq, dix ans, ce sera partout, alors on doit préparer la prochaine génération», estime Mme Sit, directrice académique chez Vendogram.
Celle-ci rappelle d’ailleurs qu’on en retrouve déjà un peu partout sans s’en rendre compte – et depuis quelque temps déjà.
On peut penser notamment au correcteur automatique, aux filtres anti-pourriels ou aux systèmes de feux de circulation intelligents.
«C’est inévitable. Mais pour ceux qui désirent en savoir plus et apprendre comment ça fonctionne, je ne crois pas qu’il faut en avoir peur», ajoute-t-elle.
Dans les écoles
À l’heure actuelle, l’académie propose un volet parascolaire, un camp d’été et quelques séances ponctuelles dans son laboratoire d’intelligence artificielle.
Lancée en fin d’année scolaire, l’académie souhaite pour les prochaines années réaliser des partenariats avec les écoles, où les professeurs pourraient se déplacer avec leurs matériaux dans les établissements. Toujours dans l’objectif de rejoindre le plus de jeunes possibles
«J’ai l’impression que les enfants retrouvent un peu leur imagination avec l’intelligence artificielle. On est moins comme avec les réseaux sociaux, où il y avait surtout dans la réception d’information. Là, il y a un super potentiel de création», résume Karine Hankir.