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Jeux panaméricains : une qualification à saveur locale pour l’équipe féminine de handball

le lundi 21 novembre 2022
Modifié à 11 h 25 min le 21 novembre 2022
Par Guillaume Gervais

ggervais@gravitemedia.com

L’équipe canadienne féminine de handball célèbre sa victoire. (Photo: Gracieuseté J. Lang Photo)

Au terme d’une lutte serrée, l’équipe canadienne féminine senior de handball, menée par une entraineuse-chef de La Prairie, s’est qualifiée pour les Jeux panaméricains de 2023 qui se dérouleront à Santiago, au Chili.

Les joueuses devaient disputer deux matchs aller-retour contre les États-Unis, puis le meilleur différentiel de point l’emportait.

Les Canadiennes ont d’abord affronté les Américaines sur leur territoire au Michigan, le 10 novembre.

«C’était un duel stressant, fait valoir Nathalie Brochu, entraîneuse-chef de l’équipe. Les Jeux panaméricains sont les événements les plus grandioses qu’un athlète de handball peut atteindre, après les Jeux olympiques.»

Rosali Langlois. (Photo: Gracieuseté J. Lang Photo)

La Laprairienne est satisfaite de ses troupes qui ont fait bonne figure en remportant la partie 21 à 14. Même si elles ont ressenti de la nervosité avant la mi-temps, les joueuses ont rebondi.

«Même si sur la fin de match on a obtenu des pénalités douteuses, on a réussi à revenir au score et gagner le match», commente celle qui est également enseignante.

Le second affrontement s’est déroulé à l’école secondaire la Magdeleine, à La Prairie, le 13 novembre. Les Canadiennes ont été accueillies par une foule de 500 personnes qui les a encouragées du début à la fin.

«Les Américaines se sont fait souhaiter la bienvenue aussi», dit-elle à la blague.

Elles ont remporté le match retour par la marque de 23 à 17.

Parcours ardu

Le périple aux États-Unis n’a pas été facile, puisque les joueuses ont dû assumer les frais, notamment de logement, de voyagement et de nutrition. L’équipe a dû également s’occuper de la logistique pour organiser l’événement à La Prairie.

Toutefois, un élan de solidarité de donateurs et de commanditaires a permis d’amasser 30 000$, en plus de 3 000$ grâce aux spectateurs présents lors du match à La Prairie.

De plus, Nathalie Brochu a dû s’entourer d’un comité organisateur pour l’événement afin que le tournoi respecte les règles de la fédération. Sans ce groupe de personnes, ainsi que «l’engagement et l’attitude exceptionnelle» des athlètes, l’organisation aurait été difficile.

«Sans mon équipe de soutien qui travaille avec moi, on n’y serait pas arrivé, admet-elle. Je me suis entourée d’une équipe d’alliés qui ont tous de l’expérience à l’international.»

Catherine Léger. (Photo: Gracieuseté J. Lang Photo)

Le comité olympique canadien ne finance pas tous les sports pour les Jeux panaméricains, commente celle qui est retournée à la barre de l’équipe en 2022. Elle avait pris les rênes de l’équipe en 2017 jusqu’au Jeux Panaméricains de 2019, et a quitté par la suite. La Laprairienne est en attente de savoir s’ils bénéficieront d’une aide.

D’ici là, certaines joueuses retourneront dans leur équipe professionnelle à travers le globe en attendant les Jeux, qui auront lieu du 20 octobre au 5 novembre 2023. Néanmoins, un plan de match sera bientôt conçu.

«La prochaine étape, c’est un camp d’entraînement, explique-t-elle. Par la suite, il y aura le tournoi de qualification pendant le temps des Fêtes pour les Mondiaux qui auront lieu au Danemark en 2023. Le vainqueur du tournoi obtient sa qualification pour les championnats du monde.»

«L’objectif serait d’avoir la 1re place, mais un top 3 serait bon», conclut-elle.

Joueuses locales

Myriam Zimmer de Saint-Constant, qui était une ancienne élève à Nathalie Brochu, a connu le tournoi de sa vie, selon l’entraîneuse-chef.

«Elle a marqué 10 buts lors des deux matchs et a été une figure marquante en défensive, indique-t-elle. J’entraîne Myriam depuis longtemps et même la fédération internationale a dit qu’elle a été une des meilleures joueuses du tournoi.»

Sabrina Vigneau, gardienne substitut de Sainte-Catherine, a été louangée par son entraîneuse pour avoir participé à la préparation.

«Cela a été un exploit quand même pour elle de se rendre là», mentionne-t-elle.

Du côté de Brossard, il y a Rosali Langlois, Samantha Koosau, Vassilia Gagnon et Catherine Léger.

«Les quatre athlètes ont eu une excellente qualification. À noter les performances défensives de Rosali, Catherine et Samantha qui ont réussi à contrôler en défensive la meilleure joueuse adverse Kathy Darling, qui mesure 6 pi 2, décrit Mme Brochu. Et que dire de Vassilia Gagnon, meilleure gardienne en Amérique du Nord. Elle est aussi la capitaine et a joué un rôle de leader autant sur le terrain qu’en dehors.»

«Les filles sont encore sur un nuage. C’est un rêve accompli pour elles de se qualifier.»

-Nathalie Brochu, entraîneuse-chef