Josée Latendresse: faire de Longueuil une ville de proximité

Avant que la mairesse Sylvie Parent ne dévoile qu’elle ne briguerait pas de nouveau mandat aux élections de novembre, Josée Latendresse avait fait une croix sur un retour en politique municipale. Seulement voilà, cette annonce «a rallumé la petite flamme» chez celle à qui la mairie a échappé de peu en 2017.

«Faire mieux est mon motto», dit d’ailleurs avec le sourire la candidate à la tête de la formation Longueuil Ensemble, née de la fusion de Vert Longueuil et Ensemble.

Mme Latendresse raconte que plusieurs décideurs ont «soufflé sur cette flamme» qui la mène aujourd’hui à vouloir relever ce qu’elle qualifie de «défi absolument passionnant».

«Je connais bien Guy [Sauvé, fondateur de Vert Longueuil] et Lydie [Olga Ntap, fondatrice d’Ensemble]. Dès février, on a beaucoup jasé ensemble, mais ce n’était rien de concret. Et il y a eu une grande rencontre où des gens, des influenceurs m’ont dit : Vas-y Josée, on sera derrière toi.»

«J’ai des projets, une expérience et une connaissance du milieu», ajoute la femme d’affaires et conseillère stratégique.

Puisqu’elle a été ainsi approchée, Mme Latendresse n’aurait pu envisager de retourner avec Longueuil Citoyen, parti qu’elle a dirigé en 2017. Aucun appel officiel entre elle et les membres de la formation n’a d’ailleurs eu lieu.

«Longueuil Citoyen a évolué de son côté, j’ai évolué du mien», affirme-t-elle simplement.

«Continuité»
Josée Latendresse refuse le terme «rupture» pour évoquer tant son départ de Longueuil Citoyen en août 2018 que celui, en avril 2017, d’Action Longueuil, bannière sous laquelle elle avait été élue lors d’une élection partielle en 2016. Huit élus avaient claqué la porte du parti en pleine année électorale.

«On est vraiment venu me chercher pour mon expérience, mon leadership rassembleur et surtout, mon amour de Longueuil. Je suis une femme de tête, une femme de décision. Je ne suis pas en rupture, mais en continuité», signifie-t-elle.

Une continuité qui se reflète dans les éléments et valeurs qui l’ont menée en politique il y a quelques années, ainsi que dans les idées qu’elle défend et qui l’animent encore au quotidien.

Plus de proximité
Josée Latendresse voit d’un bon œil l’engouement que suscite la mairie de Longueuil, alors que quatre candidats sont dans la course. «Les citoyens auront de vrais choix pour la gestion de leur ville», analyse-t-elle.

Elle demeure convaincue que chacune des formations présentera des «éléments phares», et que Longueuil Ensemble saura ressortir du lot. La plateforme du parti sera dévoilée au cours des prochaines semaines.

«Je peux dire que ce à quoi je rêve, c’est d’en faire plus pour la qualité de vie des citoyens, pour leurs quartiers. Je veux leur offrir le meilleur.»

En entrevue, elle exprime aussi le défi de la proximité. «Raviver la vie de quartier, prendre soin des aînés, améliorer les pistes cyclables, créer des marchés fermiers éphémères, énumère-t-elle. Faire de Longueuil une ville de proximité.»

Quant au recrutement de candidats, il se déroule très bien, assure-t-elle. Les élus Jacques Lemire et Jacques E. Poitras, déjà candidats pour Ensemble, demeurent dans les rangs. Et le conseiller Jean-François Boivin, qui avait initialement joint la Coalition Longueuil de Catherine Fournier, sera candidat aux côtés de Mme Latendresse.

«Quatre partis, seize districts, ça fait beaucoup de candidats, mais plus de gens se présentent, plus ça ravive la flamme. On présentera une équipe complète, diversifiée, complémentaire, dont Longueuil sera fière.»

En rafale
Plusieurs enjeux ont suscité – et suscitent encore – des débats à Longueuil.

Sur la question du salaire lié au poste de maire, Josée Latendresse exprime brièvement sa pensée, confirmant qu’il doit être revue à la baisse. «Le salaire de la mairesse est à la limite de l’indécence.»

Quant à la question des cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand, l’objectif de Mme Latendresse sera de «préserver ce merveilleux parc, l’un des poumons de Longueuil».

Enfin, le dossier de l’interdiction des foyers extérieurs au bois a, selon elle, mis en lumière l’importance de respecter les compétences des arrondissements, particulièrement quand la réglementation diffère de l’un à l’autre.