Journée mondiale de la prématurité : un journal de bord pour Alya

Novembre 2019 : Dounia Berrada, de Brossard, accouche à l’Hôpital Pierre-Boucher de Longueuil d’un bébé de 24 semaines. À peine née, Alya, 650 grammes, est transférée d’urgence à l’unité des soins néonataux du CHUS-Fleurimont de Sherbrooke. Bonne nouvelle : il n’y a pas d’hémorragie au cerveau. Mais pour Alya, le combat ne fait que commencer. 

Comme beaucoup de grands prématurés, Alya a dû affronter plusieurs problèmes au cours de ses premiers mois d’existence. «Elle a passé les cinq premiers mois de sa vie à l’hôpital», rappelle Mme Berrada.

Perdue dans l’univers hospitalier où tout se bousculait, la nouvelle maman n’a pas pensé à l’époque à rédiger un journal de bord. «Je regrette de ne pas avoir pris en note au jour le jour les victoires de ma fille», avoue-t-elle.

Dounia Berrada et sa sœur jumelle Fadila ont mis sur pied la fondation Un jour à la fois et ont conçu un Journal de bord remis aux parents d’enfants prématurés. (Photo gracieuseté)

C'est pour garder en mémoire le parcours de combattante de sa fille que Mme Berrada, avec l’aide de sa sœur jumelle Fadila, a fondé Un jour à la fois, dont la mission est d'apporter un soutien aux parents de bébés prématurés à travers un journal de bord personnalisé.

Journal de bord
Grâce à une campagne de sociofinancement, Un jour à la fois a distribué gratuitement 400 journaux de bord dans les hôpitaux offrant des services de périnatalité au Québec. 

L’outil, à mi-chemin entre le journal intime, l’agenda et l’aide-mémoire, se veut un instrument de mémoire afin de se rappeler plus tard du combat épique que doivent mener les grands prématurés. «On peut aussi y écrire les questions qu’on veut demander au médecin lors de sa prochaine visite», ajoute Dounia Berrada.

«L’infirmière en chef de Sainte-Justine vient de me dire à quel point les parents de prématurés sont heureux de recevoir ce journal. On se sent tellement impuissant devant un si petit bébé. Le journal de bord agit comme outil thérapeutique pour les parents en leur permettant de s’exprimer», explique la maman qui souhaite continuer son œuvre.

Née prématurément à 24 semaines, Alya est aujourd’hui une petite fille enjouée, curieuse et qui aime rire. (Photo gracieuseté)

Aujourd’hui âgée de 3 ans, la petite Alya se porte bien. «Elle comprend le français, l’anglais, l’arabe et bientôt l’espagnol», se réjouit la Brossardoise. 

Deux cents exemplaires du Journal de bord sont présentement en impression. Pour information ou pour un don : www.fondationunjouralafois.com 

La Journée mondiale de la prématurité est le 17 novembre.