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Julie Caron-Malenfant mènera la participation publique à Longueuil

le lundi 25 avril 2022
Modifié à 18 h 21 min le 25 avril 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Julie Caron-Malenfant et Catherine Fournier (Photo : Gracieuseté)

L’Office de participation publique de Longueuil (OPPL) n’est pas encore officiellement créé, mais il a déjà sa présidente. Julie Caron-Malenfant, jusqu’à maintenant directrice générale de l’Institut du Nouveau Monde (INM) – un organisme qui mène des consultations publiques sur différents sujets – a accepté le défi de bâtir l’OPPL afin de mener des consultations dès le début du printemps.

Mme Caron-Malenfant amorcera son mandat à partir du 9 mai en tant que directrice de la participation publique de la Ville de Longueuil. Un titre temporaire, en attendant un changement à la Charte de la Ville afin de pouvoir créer l’Office, qui devrait se faire d’ici le 10 juin.

«La création de l’Office pour moi est synonyme d’une volonté de changement de culture, a déclaré la nouvelle présidente. Longueuil est l’une des cinq plus grandes villes du Québec, et elle était la seule parmi celles-ci sans expertise en matière de participation publique.»

Celle qui travaillait à l’INM depuis 13 ans a déjà deux consultations à préparer pour l’année 2022, une première sur l’aéroport de Saint-Hubert qui devrait s’amorcer à la fin du printemps, et une seconde à l’automne pour encadrer les feux extérieurs au bois sur le territoire de la Ville.

La mairesse Catherine Fournier s’est dite ravie de cette nomination, alors que la Ville avait sollicité directement Julie Caron-Malenfant pour occuper le poste.

«C’est une femme qui a une expertise incroyable en matière de participation publique au Québec, c’était notre choix numéro 1 et elle a accepté», a-t-elle affirmé.

Son mandat à la présidence de l’Office est d'une durée de cinq ans et est renouvelable une fois.

Québec, Mexico et Montréal

Julie Caron-Malenfant n’est pas de Longueuil, mais ne voit pas cela comme un enjeu pour le poste. Pour la femme de Québec qui a vécu à Mexico et qui habite aujourd’hui à Montréal, cette distance entre elle et la ville préservera son indépendance totale.

«Longueuil, c’est un territoire que j’ai découvert en mettant en place, avec l’INM, le dialogue citoyen sur le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) il y quelques années. Cette connaissance-là, j’ai l’intention de la compléter en sollicitant des visites sur le terrain auprès des directions de la Ville», a-t-elle évoqué.

«Mais aussi, j’ai l’intention de garder une certaine distance émotive par rapport aux enjeux, parce que le rôle d’un Office, ce n’est pas de donner son opinion, mais de permettre aux citoyens de donner la leur», a ajouté Mme Caron-Malenfant.

Pour cette dernière, la consultation sur le SPAL est d’ailleurs la preuve de ce que peut apporter concrètement une participation publique. Les conclusions ont notamment inspiré la création des policiers RÉSO.

 

Projet de loi privé

Si l’Office de participation publique de Longueuil (OPPL) ne peut être créé immédiatement, c’est que la Charte de la Ville de Longueuil doit être modifiée, et cela passe par l’Assemblée nationale.

Un projet de loi privé en ce sens devrait être déposé à l’Assemblée nationale prochainement et la Ville de Longueuil est optimiste quant à son adoption d’ici la fin de la session parlementaire, le 10 juin.

«On est très chanceux parce que le gouvernement sélectionne seulement un petit nombre de projets de loi privés. C’est une bonne nouvelle, parce qu’on pensait initialement devoir attendre la prochaine législature pour faire progresser le projet de loi», a souligné la mairesse de Longueuil Catherine Fournier.