« La chance d’une vie » pour Guillaume Brunelle au Championnat mondial junior

Guillaume Brunelle a reçu tout un cadeau de Noël en avance, alors qu’il a appris qu’il prendrait part au Championnat mondial de hockey junior en tant que juge de ligne, du 25 décembre au 5 janvier. Pour le natif de l’arr. de Saint-Hubert, c’est un «rêve qui vient de se concrétiser». Après les Jeux olympiques, le Championnat mondial junior est l’un des plus grands championnat international de hockey. En temps normal, des officiels de plusieurs pays prennent part à l’événement. En raison de la pandémie et comme le tournoi a lieu à Edmonton cette année, ce sont exceptionnellement 26 officiels canadiens qui y participeront. Guillaume Brunelle est l’un des huit Québécois à avoir reçu une assignation. «Je me rappelle, chaque Noël, je regardais ce tournoi et je me demandais si un jour je me rendrais là, révèle le principal intéressé. C’est vraiment inespéré, je ne m’attendais pas à ça. Je me sens extrêmement privilégié.» Policier depuis cinq ans à la Régie intermunicipale de police Richelieu Saint-Laurent, il a eu l’accord de son employeur pour s’absenter un mois. «Toutes les étoiles sont alignées pour que j’y aille. Je suis vraiment chanceux», soutient-il. Confiant La International Ice Hockey Federation (IIHF) a opté pour la formule bulle dans le cadre du Championnat mondial junior. Guillaume Brunelle a donc des règles strictes à suivre avant de s’y rendre. Il devra être en quarantaine à compter du 6 décembre. Le 13 décembre, il prendra l’avion en direction d’Edmonton avant de se reconfiner à l’hôtel jusqu’au 20 décembre. Au cours de ces 14 jours, il devra passer trois tests de COVID-19. Avec de telles mesures, le Longueuillois se dit «confiant que tout va bien aller là-bas». Point de vue hockey, c’est un peu la même chose. Celui qui a arbitré dans la Ligue américaine de hockey (AHL) et la East Coast Hockey League (ECHL) au cours des dernières années n’est pas particulièrement nerveux en vue de l’évènement et a confiance en ses moyens. [caption id="attachment_104555" align="alignright" width="340"] Photo : Gracieuseté - LHJMQ[/caption] «Je veux en profiter au maximum. C’est vraiment la chance d’une vie. Je ne veux pas que ma nervosité gâche mon tournoi», dit-il. Il espère d’ailleurs se tailler une place au sein du groupe d’officiels qui seront des demi-finales et, éventuellement, de la finale. «Ça va dépendre de mon rendement. Il y a beaucoup de superviseurs. C’est aussi un peu une question de chance. Je pourrais tomber sur des parties qui ne sont pas serrées, où il ne se passe rien et je n’aurai pas la chance de me faire valoir. D’un autre côté, je pourrais avoir des matchs où il y aura des situations de réglementations un peu litigieuses et où on va bien appliquer les règlements», explique-t-il.

«Je m’en vais là-bas heureux, avec une bonne attitude, et je vais faire de mon mieux comme j’ai toujours fait.» -Guillaume Brunelle

Vers d’autres opportunités Guillaume Brunelle se considère chanceux de pouvoir arbitrer plusieurs parties en quelques jours pendant le temps des Fêtes, alors que les matchs se font peu nombreux dans toutes les ligues depuis septembre. Et sa participation à cet événement d’envergure pourrait lui amener d’autres opportunités; une participation aux Jeux olympiques ou au Championnat mondial senior, par exemple. «Mon rêve de tous les temps, ce serait de pouvoir vivre de ça et d’aller dans la Ligue nationale, fait-il savoir. Ce serait malade. Mais je veux juste en profiter. Je vais donner mon maximum. On ne sait jamais ce qu’il peut arriver; si un jour je suis à la bonne place, au bon moment, et que la bonne personne dans les estrades m’aime et croit en moi…»