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La circulation autour du parc Fernand-Bouffard inquiète des citoyens

le mercredi 04 août 2021
Modifié à 0 h 00 min le 05 août 2021
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Lors du passage du journal en fin de journée, les rues étaient plutôt tranquilles. Des automobilistes ont toutefois ralenti plutôt que de s’immobiliser aux arrêts obligatoires. (Photo: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)

Des résidents vivant aux abords du parc Fernand-Bouffard, dans l’arr. du Vieux-Longueuil, s’inquiètent de la circulation automobile sur ces rues résidentielles paisibles, où les arrêts obligatoires et les limites de vitesse seraient peu respectées.

Chacune des intersections des rues Albani, Duvernay, Marquette et Joséphine qui délimitent le parc Fernand-Bouffard est affublé d’un arrêt obligatoire.

Or, «personne ne fait ses stops», tranche Vincent Godbout, résident du secteur et père de trois enfants.
Ce dernier a installé une caméra à deux de ces intersections, filmant durant trois jours les voitures qui passent. Verdict : plusieurs ralentissent à peine ou pas du tout.

M. Godbout a constaté aussi un non-respect de la limite de vitesse, qui passe à 30 km/h aux abords du parc.
Les automobilistes qui empruntent ces rues résidentielles ne semblent pas tous être des citoyens du quartier, remarque-t-il aussi.

«Les gens prennent un raccourci pour éviter la circulation sur les plus grandes artères, comme le boul. Sainte-Foy», observe M. Godbout.

«On dirait que les gens sont surpris de voir qu’il y a du monde dans la rue. C’est un quartier avec de plus en plus de familles», soutient M. Godbout, soulignant que le parc, doté d’une pataugeoire, de structures de jeu et d’une patinoire, est particulièrement achalandé.

Sens uniques et sensibilisation

Aux yeux de Vincent Godbout et de près de 130 citoyens qui ont apposé leur nom au bas d’une pétition demandant de renforcer la sécurité de ces rues, l’aménagement de sens uniques réduirait la circulation dans le quartier.

Des ralentisseurs, une mise à jour de la signalisation ou des panneaux électroniques indicateurs de vitesse permettraient aussi de sensibiliser davantage les usagers de la route, croit-il.

«Beaucoup disent que la voiture est reine à Longueuil. Il doit y avoir de la sensibilisation : des affiches «Partageons la route», plus de voies cyclables, suggère-t-il. Ça prend des changements, des reconfigurations de rues. Ça ne prend pas grand-chose, mais de la volonté politique et des citoyens qui prennent le temps.»

Appels et courriels

Vincent Godbout déplore que depuis des années, des citoyens du secteur signalent la situation à la Ville de Longueuil, par l’entremise du 311 et de Mon Portail, au service de police et à la conseillère municipale du district.
«On a fait plusieurs appels au service de police. Ils ne sont venus qu’une fois et on n’a pas été pris aux sérieux», juge-t-il.

Ce ne serait qu’à la suite du dépôt de la pétition en avril dernier, auprès du cabinet de la mairesse de Longueuil, que les citoyens ont été informés que la demandé était analysée par le comité de circulation, relate M. Godbout.

«Pas d’enjeux de vitesse»

En réponse aux question du journal, la Ville de Longueuil précise que la commission du transport actif et de la circulation s’est saisie du dossier… à l’automne dernier.

Des analyseurs de trafic ont été installés pendant une semaine sur les rues Marquette et Duvernay.

«Le résultat de ces relevés a indiqué qu’il n’y avait pas d’enjeux de vitesse à cet endroit», précise l’administration municipale.

À l’été 2020, des opérations de surveillance policière ont aussi été menées dans le secteur, «dans un souci de sécurité et afin de sensibiliser les citoyens au respect de la signalisation».

La Ville rappelle l’installation de balises flexibles qui sont installées durant l’été depuis quelques années sur les rues Duvernay et Marquette. La rue Marquette est aussi traversée d’une ligne axiale centrale.

(Photos: Le Courrier du Sud - Ali Dostie)