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La Halte du coin peut maintenir un mois de plus sa capacité de 35 lits

le mardi 04 avril 2023
Modifié à
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La Halte du Coin a été mise en place durant la pandémie. (Photo: Le Courrier du Sud - Archives)

La Halte du Coin a obtenu un financement de l’ordre de 21 000$ afin de maintenir jusqu’au 30 avril sa capacité d’accueil actuelle de 35 lits. Après le 30 avril, seule une vingtaine de lits seront disponibles pour les sans-abris. La nouvelle fait pousser un soupir de soulagement au directeur général Nicholas Gildersleeve, qui rappelle néanmoins que le financement est loin d’être à la hauteur des besoins.

Le soutien financier qu’avait reçu le site d’hébergement pour faire passer sa capacité d’accueil de 20 à 35 lits durant la période de grands froids devait prendre fin le 3 avril. C’est grâce à une «excellente collaboration» avec le CISSS de la Montérégie-Centre qu’une aide financière supplémentaire a été accordée.

«La halte-chaleur mis en place par la Ville de Longueuil au métro ferme en même temps. C’est 15 lits de moins chez eux, alors on ne voulait pas qu’il y ait trop d’impacts», relève M. Gildersleeve.

Le soir du 3 avril, le refuge était au maximum de sa capacité, de sorte que 11 personnes ont dû être refusées et trois ont été référés L'Abri de la Rive-Sud.

Avec un ratio d’un intervenant pour 10 personnes, la capacité d’accueil du refuge sis en l’église Notre-Dame-de-Grâce dans l’arr. du Vieux-Longueuil est directement liée au financement accordé. 

Sur l’équipe d’environ 25 employés, cinq risquent de perdre leur emploi à la fin du mois. «Certains sont sur une liste de rappels, d’autres vont chercher un travail, présente-t-il. On les aide à les référer ailleurs, dans d’autres organismes.»

De grands besoins

Le retour à la capacité d’une vingtaine de lits en mai «inquiète» le directeur général.

«Durant la pandémie, on a reçu un financement à la hauteur des besoins. Mais depuis l’été dernier, l’appui des différents paliers de gouvernement a diminué. Nos besoins sont bien plus grands que 20 lits», expose-t-il.

Un soir des dernières semaines, même avec 35 lits, la Halte a dû refuser 17 personnes; huit, un autre soir. 

«Il ne faut pas tenir compte des personnes vulnérables seulement l’hiver. Il ne faut pas oublier la perspective à long terme.»

-Nicholas Gildersleeve

Il importe ainsi pour Nicholas Gildersleeve de trouver une solution à long terme, en collaboration avec le CISSS de la Montérégie-Centre.

Ses objectifs au cours des prochaines années sont de trouver une pérennité du financement, puis de songer à la relocalisation du refuge, alors que des logements sociaux seront construits sur le site de l’église.

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