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La mère à boire : du partage nourrissant entre mamans

le dimanche 04 septembre 2022
Modifié à 11 h 52 min le 01 septembre 2022
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Concrètement, le rôle de marraine est de répondre – généralement durant une période de trois mois – aux interrogations des mamans qui font le choix d’allaiter. (Photo: Gracieuseté – Kathleen Girard)

Depuis maintenant 25 ans, La mère à boire apporte soutien et entraide aux mamans durant l’allaitement. Une vingtaine de marraines offre ainsi conseils et écoute à 120 familles, et l’organisme souhaite recruter davantage de mamans bénévoles prêtes à faire bénéficier d’autres femmes de leur expérience.

«Certaines mères ont souvent une histoire plus ou moins agréable liée à la naissance ou l’allaitement. Ce qu’elles nous disent en devenant marraine, c’est qu’elles voient une belle reconnaissance lorsque leur expérience sert à d’autres mamans», exprime Julie Beaudette, coordonnatrice à La mère à boire.

Agir comme marraine donne aussi accès à un réseau d’amies qui partagent un quotidien similaire, alors que des pique-niques et activités familiales sont organisées pour les mamans.

«La maman se retrouve avec des gens qui comprend sa réalité», poursuit Mme Beaudette.

«Devenir marraine permet de redonner.»
-Julie Beaudette, coordonnatrice à La mère à boire

L’organisme situé dans le secteur de LeMoyne dessert aussi l’arr. de Greenfield Park, ainsi que les villes de Saint-Lambert et Brossard.

Concrètement, le rôle de marraine est de répondre – généralement durant une période de trois mois – aux interrogations des mamans qui font le choix d’allaiter.

«Au début, lors de la mise en place de l’allaitement, ce sont des question très pratiques. Puis, on répond aussi à des inquiétudes: "Je ne dors pas la nuit", "J’ai l’impression de tout le temps allaiter". Elles peuvent se demander, par exemple, si c’est correct de sortir de la maison et de laisser bébé avec papa», illustre Mme Beaudette.

Cette dernière œuvre à La mère à boire depuis sept ans; un laps de temps suffisant pour observer une évolution des besoins des mamans.

Alors que les longues discussions téléphoniques étaient autrefois privilégiées, les mamans optent davantage pour les messages textes et courriels.

«Elles posent des questions  et cherchent une réponse sans avoir à partager leur vie, remarque Mme Beaudette. Elles veulent aussi des solutions maintenant, que ça fonctionne tout de suite. C’est plus difficile d’aller les chercher pour continuer à allaiter [lorsque ça ne fonctionne pas].» 

Un site multilingue

Afin de mieux desservir la clientèle immigrante, La mère à boire a traduit une partie des informations sur son site Web en huit langues. À terme, le contenu sera traduit en une douzaine de langues. 

«On  senti avec la pandémie que les gens avaient moins accès à des informations et des services. Certaines de nos marraines parlent plusieurs langues, alors ça nous permet de faire des jumelages, mais ça ne couvre pas l’ensemble des langues parlées sur notre territoire», expose Julie Beaudette.

L’organisme a bénéficié d’une subvention de 14 000$ grâce l'entente interministérielle entre les ministères québécois de la Santé et des services sociaux du Québec et de l’immigration, de la francisation et de l’Intégration visant à soutenir les groupes communautaires.

Friperie et ateliers

La mère à boire œuvre actuellement à l’ouverture d’une friperie périnatale, dans les locaux de Premiers pas Champlain, dans le secteur LeMoyne,  pour y offrir des vêtements à usage temporaire à coût raisonnable.
«On est en train de récolter les dons. Dès que nous en aurons assez, on sera prêt à ouvrir», indique la coordonnatrice.

On pourra y trouver notamment des chandails d’allaitement et des vêtements peau à peau.

Cette boutique s’ajoutera au service de location de tire-laits qu’offre déjà l’organisme. «C’est peu connu, et ça permet de le louer à un prix plus bas qu’en pharmacie», mentionne Mme Beaudette.

L’organisme propose des ateliers, virtuels et en personne, tels que des ateliers prénataux ou sur divers sujets comme la charge mentale, la coparentalité et le peau à peau.

 (Photo: Gracieuseté – Kathleen Girard)