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La Montérégie enregistre le meilleur taux de croissance de l’effectif infirmier de la province

le jeudi 12 décembre 2019
Modifié à 14 h 03 min le 10 décembre 2019

Avec une croissance de 7,7% de l’effectif infirmier depuis 2014-2015, la Montérégie enregistre la plus forte hausse de la province, selon ce que le révèle les Portraits régional et national des effectifs infirmiers 2018-2019 rendus publics par l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) le 27 novembre. Au 31 mars, 9249 infirmières exerçaient la profession en Montérégie, soit 12,9% de l'effectif infirmier provincial. L'effectif de la région a enregistré une croissance de 2,7% en 2018-2019 et de 7,7% au total depuis 2014-2015, contre 1,4% et 3,2% pour l'ensemble du Québec. Parallèlement, le taux de croissance de la population régionale est parmi les plus élevés du Québec. La Montérégie demeure ainsi avec un taux d'infirmières et infirmiers pour 1000 habitants nettement sous la moyenne provinciale de 8,52%, soit 5,95%. Notons toutefois que plus du tiers des infirmières qui résident en Montérégie travaillent dans une autre région, notamment à Montréal, où sont offerts les services suprarégionaux. Relève En 2018-2019, 441 infirmières de la relève ont obtenu un emploi en Montérégie, soit 14% de plus que l'année précédente. Soulignons par ailleurs que moins de la moitié de cette relève poursuit sa formation au baccalauréat; ainsi, la proportion de l'effectif de la région formé au baccalauréat dépasse à peine les 40% en 2018-2019, soit un taux nettement sous la moyenne provinciale de 46%. Portrait national L'effectif infirmier en emploi au Québec a augmenté de 1,4% au cours de la dernière année. Cette croissance est la plus forte enregistrée depuis 2013-2014. Autre fait saillant du portrait national 2018-2019, dans un contexte où les besoins de santé sont non comblés: seulement 60% de l'ensemble de l'effectif travaille à temps complet. Chez la relève, ce taux est de seulement 26%. «Nous sommes devant un paradoxe: alors que nous constatons une progression constante de l'effectif infirmier depuis dix ans, les milieux cliniques vivent des pénuries d'infirmières, expose le président de l’OIIQ Luc Mathieu. Nous constatons un manque de ressources criant sur le terrain. Nous suivons de très près cette situation complexe et avons déjà eu des échanges avec les parties prenantes pour mener une réflexion profonde sur le sujet.» Les données de l'OIIQ soulèvent un autre paradoxe quant au taux de rétention dans la profession, qui se situe à 90%, alors qu'il est souvent entendu que les infirmières désertent la profession. (Source: OIIQ)