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La motoneige, une industrie florissante au Québec
le jeudi 07 février 2019
Modifié à 14 h 51 min le 07 février 2019

LOISIR. Fleuron du patrimoine québécois, l’industrie de la motoneige génère des retombées économiques de plus de 3 G$ annuellement au Québec et représente plus de 14 000 emplois. Qu’il se pratique en montagne, dans les champs ou dans les bois, ce loisir continue de voir son nombre d’adeptes croître chaque hiver.
L’année dernière, près de 198 000 motoneiges ont été immatriculées dans la province. Dès que les accumulations de neige le permettent, des milliers de personnes parcourent les 33 000 km de sentiers reliant les différentes régions du Québec.
«La motoneige compte de très nombreux adeptes partout au Québec, souligne la ministre déléguée aux Transports Véronyque Tremblay. Il est de notre devoir d’offrir des sentiers sécuritaires et de qualité qui sont de véritables moteurs de développement économique pour plusieurs régions.»
C’est pourquoi en juillet 2018, le gouvernement du Québec a accordé 400 000$ à la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ). Cette somme servira à soutenir les clubs et les bénévoles qui s’occupent de la gestion des sentiers. À l’échelle nationale, ce sont plus de 4500 bénévoles qui s’impliquent lors de la saison froide pour entretenir les pistes de motoneige.
«Ils [les bénévoles] représentent la colonne vertébrale de l'organisation», fait valoir l’agent de liaison de la FCMQ pour les Cantons-de-l’Est et la Montérégie Sylvain Martineau.
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Hausse du tourisme
Ce véhicule motorisé équipé de skis suscite aussi l’engouement des visiteurs étrangers. Selon Tourisme Québec, la motoneige attire plus de 30 000 touristes annuellement.
«Nous sommes reconnus au Québec comme étant les fondateurs de ce sport et nous possédons un des plus grand réseau de sentiers au monde, souligne Sylvain Martineau. Découvrir le Québec et ses grands espaces en motoneige offre la possibilité de côtoyer des animaux sauvages dans leur environnement naturel et de découvrir des paysages à couper le souffle.»
Grâce à cet engouement pour la motoneige, aussi bien de la part des Québécois que des touristes, plusieurs petits commerces en région réussissent à vivre par la pratique cette activité. C’est le cas notamment de certains dépanneurs, postes d’essence, quincaillerie et restaurants.
«Les pistes balisées sillonnant l’ensemble du territoire offrent plusieurs services ainsi qu’une variété d’hébergement pour tous les goûts», ajoute M. Martineau.
Face à la popularité grandissante de la motoneige, plusieurs acteurs de l’industrie devront s’assurer de conserver et même d’améliorer les services offerts aux adeptes de ce sport.
Dans les prochaines années, les principaux défis de la FCMQ seront de «maintenir une bonne participation de bénévolat, qui est le cœur des activités de la Fédération, et de garder un haut taux de qualité sur les sentiers pour qu’ils soient les plus uniformes possibles à travers le Québec», affirme Sylvain Martineau.
Droit d’accès
Pour pouvoir circuler sur les sentiers fédérés de la province, les motoneigistes sont dans l’obligation de posséder un droit d’accès.
Il est possible de s’en procurer un auprès des clubs de motoneiges, en ligne sur le site de la FCMQ ainsi que dans divers points de vente tels que les concessionnaires de motoneiges.
«La Fédération regroupe 200 clubs, souligne le président du club Adidou Robert Roy. Une personne qui achète son droit d’accès peut ensuite se promener partout au Québec.»
Le droit d’accès annuel coûtait 325$ pour la saison 2018-2019, s’il était acheté avant le 9 décembre.
La majorité de cet argent va aux différents clubs de motoneige afin de payer pour la machinerie nécessaire à l’entretien des sentiers. Le droit d’accès comprend également une assurance responsabilité civile.
Club Adidou
Créé en 1971, le club Adidou de Longueuil s’occupe de l’entretien des 170 km de sentiers longeant le fleuve Saint-Laurent, sur la Rive-Sud de Montréal, et couvrant le territoire entre Longueuil et Saint-Roch-de-Richelieu, près de Sorel-Tracy.
L’année dernière, le club Adidou comptait plus de 700 membres, selon son président Robert Roy.
Une vingtaine de bénévoles donnent de leur temps au club chaque hiver afin d’assurer l’entretien des sentiers, de même que de la sécurité au sein de ces derniers.
Ils sont responsables entre autres d’installer les panneaux de signalisation, de veiller aux bonnes conditions des sentiers et de faire respecter les règles de conduite.
Le club a bénéficié en début d’année d’une aide financière de 100 000$ du Développement économique Canada pour les régions du Québec qui servira à soutenir ses activités.
iMotoneige: un outil indispensable
Les motoneigistes peuvent utiliser l’application iMotoneige durant leurs randonnées pour obtenir une foule d’informations et des cartes permettant de se repérer dans les 33 000 km de sentiers balisés de la province.
Conçue par la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), l’application permet de connaître, en temps réel, l’état des sentiers: quantité de neige, conditions de surfaçage et les prévisions météo. Une fonctionnalité permet de se géolocaliser même hors ligne.
iMotoneige permet aussi de créer des itinéraires personnalisés, de situer les différents points de service (hébergements, restaurants et stations d’essence) et points de vue qui jalonnent les circuits ainsi que d’en apprendre davantage sur les attraits touristiques des régions.
Pour en savoir plus sur l’expérience motoneige au Québec: snowmobileinquebec.com.